Un nouveau visage à la tête de la Police nationale en Nouvelle-Calédonie. L’État renforce son autorité régalienne face aux défis sécuritaires du territoire.
Une cérémonie républicaine forte en symboles
Ce mardi 9 septembre, l’École de police de Nouméa a accueilli une cérémonie solennelle. Sous la présidence du haut-commissaire de la République, Jacques Billant, et en présence de la directrice territoriale de la Police nationale, Marjorie Ghizoli, le commissaire divisionnaire Romain Paireau a officiellement pris ses fonctions de directeur adjoint.
Les représentants de l’État, des institutions et des forces de sécurité ont répondu présent. Naïa Wateou, élue de la province Sud, représentait la présidente Sonia Backes, marquant un soutien politique clair à l’autorité républicaine.
Cette installation s’est accompagnée d’un message de fermeté : la France assume son rôle d’État protecteur, garant de l’ordre et de la sécurité en Nouvelle-Calédonie.
Un parcours marqué par le service de l’État et des collectivités
Romain Paireau n’arrive pas en terrain inconnu. En seize années de carrière, il a occupé des postes stratégiques : délégué à la sécurité et à la gestion des risques, puis secrétaire général adjoint de la province Sud. Sa compétence l’a ensuite conduit au cabinet du gouvernement, avant de diriger la police municipale de Nouméa.
Il a également été secrétaire général de la Ville de Nouméa, puis inspecteur général des services de la province Sud, une fonction qui confirme une expérience rare au carrefour de l’État et des collectivités locales.
Son retour dans la sphère régalienne marque une étape clé : il incarne le profil d’un serviteur de l’État, formé aux réalités calédoniennes, et capable de conjuguer rigueur administrative et proximité avec le terrain.
Un signal fort de l’État : 45 policiers supplémentaires
Au-delà de cette nomination, la cérémonie a été l’occasion d’annoncer le renfort de 45 nouveaux policiers au sein de la Direction territoriale de la Police nationale (DTPN 988). Parmi eux, 14 rejoignent la police judiciaire et 14 intègrent la section d’intervention.
Dans un contexte marqué par les émeutes de 2024 et une insécurité persistante, ce déploiement illustre une volonté claire : rétablir durablement l’autorité de l’État. Ce n’est pas un simple ajustement, mais un choix politique assumé de renforcer la présence policière et judiciaire.
La nomination de Romain Paireau et l’arrivée de ces effectifs traduisent une même stratégie : redonner confiance aux Calédoniens, protéger les citoyens et rappeler que la République ne reculera pas.
Avec l’installation de Romain Paireau, la Police nationale en Nouvelle-Calédonie s’arme d’un cadre expérimenté et respecté. L’État, par la voix de Jacques Billant et Marjorie Ghizoli, a envoyé un message clair : la sécurité n’est pas négociable.
Dans un territoire encore marqué par les tensions, ce renforcement sécuritaire est plus qu’une nomination administrative : c’est une affirmation de l’autorité régalienne, garante de l’unité et de la protection des Français de Nouvelle-Calédonie.
Crédit photo : Police nationale de Nouvelle-Calédonie et Province Sud