Le Congrès entame une semaine décisive sous la pression de l’État et face à une avalanche de textes sensibles.
Lundi 15 septembre : une session extraordinaire
Dès ce lundi après-midi, le Congrès de la Nouvelle-Calédonie sera convoqué en session extraordinaire à la demande du Haut-commissaire de la République. Objectif : rendre un avis sur une proposition de loi organique reportant les élections provinciales et du Congrès, conformément à l’accord signé le 12 juillet 2025.
Un texte qui ne fait pas l’unanimité, mais qui illustre le rôle central de l’État dans la garantie institutionnelle. Paris veut sécuriser le processus politique et éviter un scrutin bâclé. Pour beaucoup, ce report est une nécessité pragmatique. Pour d’autres, c’est une preuve de dépendance persistante. Une chose est sûre : l’avenir institutionnel calédonien se joue dès ce lundi.
Des commissions chargées de dossiers économiques et fiscaux
Au fil des jours, les commissions intérieures du Congrès se pencheront sur des textes lourds de conséquences. Parmi les plus attendus :
Le projet de loi du pays réaffectant la taxe sur l’électricité pour soutenir le système énergétique,
La création du code de la consommation, avec des sanctions aggravées contre les arnaques pyramidales,
Une réforme du code des impôts,
Et une délibération sur les manifestations sportives.
Autant de sujets concrets qui touchent à la vie quotidienne des Calédoniens. Derrière ces débats techniques se cache une réalité : la survie économique du territoire exige des décisions fermes et rapides. Les élus devront dépasser les clivages pour agir, au risque de laisser s’installer l’immobilisme.
Vendredi 19 septembre : une commission permanente dense
La semaine s’achèvera par la réunion de la commission permanente, sorte de mini-congrès. Sept projets de délibération y seront examinés : insertion professionnelle des personnes en situation de handicap, protection des mineurs pendant les vacances, garanties d’emprunts pour la SIC, transport de matières dangereuses, révision du code de la route, normes aéroportuaires, représentativité patronale.
À cela s’ajoute un projet de résolution sur le financement du logement social, afin de permettre aux organismes calédoniens d’intégrer la caisse nationale de garantie. Autant de dossiers qui touchent à la cohésion sociale, à la sécurité et au logement, trois priorités qui concernent chaque foyer.
La semaine du 15 septembre 2025 s’annonce comme un test grandeur nature pour les élus calédoniens. Entre le report des élections, la gestion des urgences budgétaires et les réformes sociales, le Congrès devra montrer sa capacité à gouverner.
Dans un contexte où certains cultivent la contestation et la victimisation, une évidence s’impose : seule une Nouvelle-Calédonie ancrée dans la République, portée par des institutions fortes et respectées, pourra affronter les défis à venir. L’heure n’est plus aux postures, mais à la responsabilité.