Un pays qui vote, une démocratie qui s’affirme. Les municipales approchent, avec un calendrier électoral désormais fixé et encadré au millimètre.
Une mécanique électorale encadrée dès septembre 2025
Le 1er septembre 2025 marque l’ouverture de la période de financement électoral. C’est à partir de cette date que toutes les dépenses des candidats sont désormais comptabilisées pour leur futur bilan de campagne. En parallèle, une période de réserve s’impose, limitant la communication des collectivités afin d’éviter tout avantage indu aux sortants.
Le 31 octobre 2025, les préfets publieront l’arrêté fixant le nombre de sièges à pourvoir dans les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Un acte administratif crucial, qui conditionne la répartition des élus dans les structures intercommunales, véritables chevilles ouvrières de l’action locale.
La rigueur est la règle : rien n’est laissé au hasard, preuve que la République française demeure attachée à des élections municipales transparentes et équitables.
Février 2026 : la bascule vers la campagne
La seconde grande étape se joue début 2026. Le 6 février marque la date limite d’inscription sur les listes électorales : au-delà, impossible de voter. Les citoyens qui tarderaient à s’inscrire se priveraient eux-mêmes du droit de vote. Puis viendra le temps des candidats : le 26 février à 18 heures sonne la clôture du dépôt des candidatures pour le premier tour. Quelques jours plus tard, le 2 mars, la campagne officielle s’ouvre, donnant le coup d’envoi d’une bataille électorale placée sous le contrôle de la loi.
La République fixe également des garde-fous : à partir du 14 mars à 0 heure, toute diffusion de tracts ou message de propagande devient interdite. Le soir même, à minuit, la campagne est officiellement close. Les électeurs pourront ainsi se rendre aux urnes le 15 mars 2026, dans un climat apaisé, sans matraquage de dernière minute.
Mars 2026 : l’heure des choix et de la vérité
Le premier tour passé, place au second. Dès le 16 mars, la campagne officielle reprend, mais dans un délai resserré. Les listes doivent être déposées avant le 17 mars à 18 heures. Les mêmes restrictions s’appliqueront dès le 21 mars à 0 heure avec l’interdiction de la propagande électorale, puis la clôture de la campagne à minuit. Le lendemain, le 22 mars, les électeurs trancheront définitivement.
Enfin, le processus démocratique trouvera son aboutissement avec la réunion des conseils municipaux. Conformément au Code général des collectivités territoriales (article L2121-7), les conseils municipaux devront siéger entre le 20 et le 22 mars pour les communes élues dès le premier tour, et entre le 27 et le 29 mars en cas de second tour. C’est là que se jouera l’ultime étape : l’élection du maire et de ses adjoints.
Un dernier jalon demeure : le 22 mai 2026, date butoir pour le dépôt des comptes de campagne auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Une exigence de transparence qui rappelle que chaque dépense doit être justifiée, car la démocratie ne saurait s’accommoder de l’opacité.