Une compétition unique, portée par l’Europe et ancrée dans le Pacifique. Un défi qui place la Nouvelle-Calédonie sur la carte de l’innovation mondiale.
L’Europe spatiale s’invite en Nouvelle-Calédonie
Pour la première fois, la Nouvelle-Calédonie accueillera un Cassini Hackathon, du 7 au 9 novembre 2025, au sein de l’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC). Cet événement européen, déjà bien installé sur le Vieux Continent, franchit une étape décisive en s’implantant dans le Pacifique. À travers ce rendez-vous, l’UNC s’affirme comme un acteur incontournable de la coopération scientifique et universitaire.
Durant 48 heures intenses, étudiants, chercheurs, entrepreneurs et développeurs uniront leurs compétences pour relever trois défis majeurs : les jeux immersifs basés sur les satellites Galileo et Copernicus, les sports augmentés grâce aux données spatiales et le voyage réinventé pour un tourisme plus sûr, plus durable et plus personnalisé. Il ne s’agit pas de simples concepts : mais bien des prémices de ce que l’Union européenne peut offrir à la planète en matière de technologie et d’innovation.
L’enjeu est clair : démontrer que l’Europe n’est pas condamnée à subir la domination américaine et chinoise dans le spatial. Elle dispose de ses propres programmes, de sa propre vision et de la capacité à inspirer les jeunes générations à travers des compétitions comme celle-ci.
Des experts et partenaires au service des talents
Le Cassini Hackathon ne se limite pas à un exercice théorique. Deux experts de haut niveau, Thomas Avron (fondateur de la société APID, spécialiste en data et IA) et Sébastien Lagarde (responsable d’exploitation chez INSIGHT NC, expert en géospatial), accompagneront les participants. Leur rôle : partager leur expérience, stimuler les équipes et orienter les projets vers des solutions concrètes et applicables.
À leurs côtés, l’infrastructure nationale Data Terra apporte un soutien essentiel.
Soutenir le Cassini Hackathon en Nouvelle-Calédonie, c’est contribuer à la montée en compétences des jeunes talents du Pacifique et encourager l’usage des technologies spatiales européennes, insiste Jean Massenet, coordinateur pour l’Océanie.
Cette coopération illustre parfaitement ce que le Vieux Continent sait faire de mieux : unir ses forces, mobiliser ses chercheurs et créer des synergies avec les acteurs locaux. Une logique de partenariat gagnant-gagnant, loin des logiques prédatrices que d’autres puissances imposent dans la région.
Une vitrine pour la jeunesse et l’innovation européenne
Au-delà de la compétition, ce hackathon représente une opportunité unique de formation et de réseautage pour les jeunes Calédoniens et les étudiants du Pacifique. En participant, ils ne se contentent pas de coder ou de concevoir : ils intègrent une dynamique européenne, une ambition tournée vers l’avenir et la souveraineté technologique.
L’UNC, en accueillant cette initiative, envoie un signal fort : la jeunesse calédonienne n’est pas condamnée à rester spectatrice. Elle peut être actrice de l’innovation mondiale, contribuer à l’essor d’une Europe puissante et tournée vers la science, et s’inscrire dans les grands défis planétaires.
Le Cassini Hackathon incarne une vision assumée : faire émerger une génération de créateurs et d’entrepreneurs qui croient en la force des nations européennes et en leur capacité à rester en tête dans la course technologique. Loin des discours victimaires ou défaitistes, l’événement montre que l’avenir appartient à ceux qui osent et qui inventent.
En accueillant le Cassini Hackathon, la Nouvelle-Calédonie affirme son rôle de point d’ancrage européen dans le Pacifique. L’événement traduit une conviction simple : l’avenir ne se subit pas, il se construit. L’Europe, en soutenant sa jeunesse et en valorisant ses programmes spatiaux, prouve qu’elle entend rester une puissance technologique majeure.
Du 7 au 9 novembre, l’UNC sera plus qu’un campus : une vitrine de l’Europe dans le Pacifique. Une leçon pour tous ceux qui doutent encore de la capacité française et européenne à rayonner dans le monde.