Des réformes concrètes, loin des discours creux, pour protéger le pouvoir d’achat.
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie s’attaque enfin à la vie chère avec des mesures de terrain.
Encadrer les abus et protéger la concurrence
Sous la présidence d’Alcide Ponga, le gouvernement a validé un projet de loi du pays qui vient moderniser le code du commerce. Objectif : lutter contre la vie chère et redonner un peu d’air aux ménages calédoniens asphyxiés par le coût de la vie. Ce texte, soumis au Conseil d’État, vise d’abord à encadrer les pratiques abusives de certaines entreprises en situation de monopole ou de domination.
Concrètement, le gouvernement pourra désormais sanctionner les sociétés qui gonflent artificiellement leurs marges au détriment des consommateurs. Il sera également possible de contraindre un acteur dominant à céder une partie de ses actifs si sa position menace la concurrence. Une réponse ferme et claire face aux dérives de quelques grands groupes qui verrouillent le marché, au détriment des familles calédoniennes.
Redonner de l’oxygène aux négociations commerciales
Autre volet clé du texte : le retour du bon sens dans les relations fournisseurs-distributeurs. Jusqu’ici, toute remise différée – rabais de fin d’année, ristournes, remises commerciales – était interdite. Une rigidité excessive qui pénalisait directement les consommateurs. Le gouvernement choisit de lever cette interdiction excessive afin de permettre aux distributeurs de répercuter ces avantages sur les prix en rayon.
De la même manière, l’interdiction généralisée des remises sur les produits agricoles, de pêche et d’aquaculture non transformés localement va disparaître. Là encore, l’objectif est clair : fluidifier le commerce et soutenir le pouvoir d’achat. Les règles évolueront sans renier la protection de la production locale, mais en supprimant des mesures bureaucratiques devenues inopérantes.
Enfin, un nouveau dispositif de sanction est prévu en cas de refus abusif de vente : jusqu’à 45 millions de francs CFP d’amende pour une entreprise fautive. Un signal fort envoyé à ceux qui se croyaient intouchables.
Sécuriser les délais de paiement et soutenir les entreprises
Le projet de loi ne se contente pas de défendre les consommateurs : il veut aussi protéger les entreprises, trop souvent étranglées par des retards de paiement. Désormais, les factures devront être réglées dans un délai de 30 jours, mais ce délai commencera à la fin du mois suivant l’émission de la facture. Cette clarification, inspirée du droit métropolitain, vise à mettre fin aux interprétations floues et aux abus.
En cas de retard, une indemnité forfaitaire automatique sera due par le débiteur, sauf procédure judiciaire en cours. Une mesure de bon sens qui responsabilise les mauvais payeurs et sécurise la trésorerie des petites et moyennes entreprises. Trop de sociétés locales ont déjà coulé faute de règlements rapides : cette réforme est un véritable bol d’oxygène.
En choisissant d’agir par des mesures économiques concrètes, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie assume une ligne claire : défendre les familles face aux prix abusifs et redonner confiance aux entrepreneurs. Une politique de droite pragmatique, où la liberté économique reste la règle, mais où les abus sont enfin sanctionnés.