Jacques Lalié perd ses mandats : condamné à l’inéligibilité, le Conseil constitutionnel confirme sa démission d’office.
Une condamnation lourde et irrévocable
Le 3 octobre 2025, le Conseil constitutionnel a confirmé la légalité du dispositif entraînant la démission d’office d’un élu de Nouvelle-Calédonie condamné à l’inéligibilité assortie de l’exécution provisoire.
Cette décision clôt le parcours judiciaire de Jacques Lalié. Condamné le 26 novembre 2024 par la Cour d’appel de Nouméa à un an de prison avec sursis, deux ans d’inéligibilité et un million de francs CFP d’amende pour favoritisme, il avait tenté de contester la portée de la loi organique de 1999. En vain.
Le Haut-commissaire avait pris acte dès le 29 novembre 2024 en le déclarant démissionnaire d’office de ses mandats. Avec la décision du Conseil constitutionnel, cette sanction devient définitive.
Une démission d’office validée par la Constitution
La QPC portée par l’avocat de Jacques Lalié visait à dénoncer une différence de traitement avec les élus métropolitains et polynésiens, qui ne sont déchus qu’après condamnation définitive. Mais le Conseil constitutionnel a jugé que la Nouvelle-Calédonie se trouve dans une situation institutionnelle particulière qui justifie ce régime spécifique.
Résultat, la démission d’office est jugée conforme à la Constitution. Pour Jacques Lalié, plus aucun doute : son mandat est perdu, son éligibilité suspendue, sa carrière politique stoppée net.
La chute d’un président de province
Ancien président de la Province des Îles Loyauté, Jacques Lalié voit sa trajectoire basculer définitivement. En quelques mois, il est passé du statut de chef d’exécutif local à celui d’élu démissionnaire et inéligible.
Le message est clair, en Nouvelle-Calédonie, la condamnation judiciaire d’un responsable politique entraîne des conséquences immédiates et irréversibles. Cette jurisprudence ferme toute possibilité de retour rapide pour un élu frappé d’inéligibilité, même provisoire.
Pour Jacques Lalié, c’est la fin d’un parcours institutionnel et le symbole d’une nouvelle exigence de rigueur publique.
Fin de parcours pour Jacques Lalié
Le 3 octobre 2025, le Conseil constitutionnel a validé le principe, un élu calédonien condamné à l’inéligibilité est automatiquement déchu de ses fonctions. Pour Jacques Lalié, la sanction est désormais définitive : condamné, inéligible et écarté de la vie politique.