Deux décisions fortes pour renforcer la cohérence de l’action publique. La Nouvelle-Calédonie assume ses responsabilités et sécurise l’accompagnement des plus fragiles.
Un retour de compétence pour sécuriser les aides
Le mercredi 1er octobre, le gouvernement d’Alcide Ponga a adopté un projet de loi du pays et deux délibérations du Congrès, validés après passage devant le Conseil d’État. Objectif clair : rendre au gouvernement la compétence en matière de handicap et de perte d’autonomie, aujourd’hui confiée à des instances consultatives.
Jusqu’ici, c’était le conseil du handicap et de la dépendance qui fixait les décisions d’octroi des aides, après avis des commissions spécialisées. Mais cette délégation de compétence contrevenait à la loi organique : seul l’exécutif calédonien est légitime à exercer cette responsabilité. En reprenant la main, le gouvernement restaure la légalité et garantit juridiquement des décisions vitales pour le quotidien des Calédoniens.
Ce texte marque une volonté claire : garantir la continuité des droits sociaux et empêcher tout flou juridique qui pourrait fragiliser les bénéficiaires. Une ligne ferme et assumée par le gouvernement, soucieux d’apporter stabilité et clarté.
Des règles claires et un meilleur contrôle
Le projet de loi ne se contente pas de réaffirmer la compétence du gouvernement : il définit un cadre solide et transparent. Les délibérations votées au Congrès fixent désormais les critères d’éligibilité aux aides (taux minimum d’incapacité, conditions d’âge et de résidence), les modalités d’évaluation des ressources, ainsi que les procédures d’attribution, de versement et de contrôle.
Cette rigueur nouvelle est essentielle. Elle permet de prévenir les abus, de garantir l’équité et d’assurer que les fonds publics bénéficient réellement à ceux qui en ont besoin. Le texte prévoit même des outils de suspension, de révision et de récupération des aides, afin de lutter contre toute fraude ou incohérence.
À travers cette réforme, l’exécutif envoie un message fort : la solidarité doit s’accompagner de responsabilité. Il s’agit de bâtir un système lisible, ferme et juste, à l’abri des dérives bureaucratiques et des passe-droits.
La Maison calédonienne de l’autonomie : un guichet unique
Autre pilier de la réforme : la transformation du groupement d’intérêt public Handicap, Dépendance et Bien-Vieillir (HDBV) en Maison calédonienne de l’autonomie (MCA). Véritable guichet unique, cette nouvelle structure centralisera les demandes, instruira les dossiers et rendra un avis officiel au gouvernement.
La MCA a une double ambition. D’abord, simplifier la vie des familles en réduisant la complexité administrative. Ensuite, garantir une meilleure coordination des prises en charge pour les personnes en situation de handicap ou de dépendance. Chaque bénéficiaire se verra proposer un plan d’accompagnement personnalisé, construit à partir de ses besoins et révisé selon l’évolution de sa situation.
Ce dispositif incarne une vision pragmatique et humaine : réduire les ruptures, fluidifier les parcours et renforcer la cohérence des politiques publiques. Loin d’un modèle victimaire, il s’agit de traiter chaque Calédonien concerné avec dignité, tout en s’appuyant sur une gestion ferme et structurée.
Avec ce texte, le gouvernement Ponga assume une orientation claire : sécurité juridique, clarté des règles et efficacité des aides. Le handicap et la dépendance ne peuvent être gérés par le laxisme ou l’approximation. En reprenant la main, l’exécutif envoie un signal fort : la Nouvelle-Calédonie doit garantir la continuité de ses solidarités tout en renforçant sa souveraineté juridique et administrative.
C’est une réforme de responsabilité, à la fois sociale et institutionnelle, qui illustre un choix politique assumé : protéger les plus fragiles sans céder au désordre.