Une arnaque bien huilée, un poison pour les foyers du Pacifique. Derrière des promesses de crédit facile, des escrocs sévissent en ligne sous le nom de CINIERI FINANCE. L’IEOM tire la sonnette d’alarme.
Des prêts illusoires qui piègent les plus fragiles
Les territoires français du Pacifique sont à nouveau la cible d’escroqueries bien orchestrées. L’Institut d’émission d’Outre-mer (IEOM) a repéré plusieurs offres de prêt diffusées en Nouvelle-Calédonie, à Wallis-et-Futuna et en Polynésie française, notamment sur Facebook et sur des sites douteux.
Le nom de cette prétendue société : CINIERI FINANCE. Son discours ? Du crédit immédiat, sans justificatif, sans contrainte, et pour tous.
Mais derrière cette façade attrayante, aucun agrément, aucune légalité.
L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le gendarme des banques françaises, n’a jamais autorisé CINIERI FINANCE à proposer la moindre solution de financement sur le territoire national.
Pire : l’arnaque s’appuie sur des photographies volées d’un homme politique français pour renforcer sa crédibilité.
Une stratégie de manipulation classique, mais redoutablement efficace sur les réseaux sociaux, où les fausses promesses circulent plus vite que les démentis.
Une escroquerie bien connue des autorités
L’alerte ne date pas d’hier. Depuis août 2024, le site Internet et l’adresse courriel de CINIERI FINANCE figurent sur la liste noire officielle de l’ACPR, publiée au Journal officiel de la République française.
Cette liste, régulièrement mise à jour, recense toutes les entités non autorisées à exercer une activité bancaire, de paiement ou d’émission de monnaie électronique.
Autrement dit : ces structures opèrent dans l’illégalité la plus totale.
Le procédé est toujours le même : la victime, souvent en difficulté financière, croit trouver une planche de salut. On lui promet un prêt rapide, mais on lui réclame d’abord des « frais de dossier ».
Une fois le virement effectué, l’interlocuteur disparaît, laissant le compte en banque du demandeur exsangue.
Les montants varient, mais le scénario reste invariable : espoir, confiance, puis ruine.
Un appel à la vigilance et à la responsabilité individuelle
Dans un contexte où l’État de droit protège encore les citoyens, l’IEOM appelle à la vigilance.
Car les escrocs prospèrent sur la crédulité et la précipitation. Avant de signer quoi que ce soit, vérifiez toujours qu’un organisme dispose bien d’un agrément délivré par l’ACPR.
Cette alerte s’inscrit dans une bataille plus large : celle du bon sens et de la responsabilité personnelle.
Trop de Calédoniens, de Polynésiens et de Wallisiens se laissent séduire par des promesses faciles, quand il suffit parfois d’un clic de vérification pour éviter le pire.
Le message est clair : la prudence n’est pas de la méfiance, c’est une forme d’intelligence citoyenne.
Et pour ceux qui ont déjà été piégés, une seule conduite à tenir : déposer plainte au plus vite.
Les autorités locales et nationales travaillent main dans la main pour assécher le terrain des escrocs.
Parce que derrière chaque « crédit miracle », c’est la confiance dans la République qu’on tente de briser.