Un ton calme, des mots pesés… mais une tension qui affleure. En un mois, Christian Tein a adressé deux messages aux parlementaires français — le premier devant le Sénat, le second dans une lettre ouverte. Derrière les formules diplomatiques, le chef du FLNKS glisse une menace à peine déguisée : si Paris insiste, le pays pourrait “revivre les drames du passé”.
Un discours qui se répète, mais se durcit
Le 15 septembre, devant la commission des lois du Sénat, Christian Tein avertissait déjà que reporter les élections provinciales serait un « signal extrêmement dangereux ».
Un mois plus tard, il reprend la même rhétorique dans une lettre publique adressée aux députés et sénateurs :
« Imposer le projet d’accord de Bougival et retarder les élections, c’est prendre le risque de répéter les erreurs du passé. »
En clair : si Paris persiste, il y aura des conséquences. Cette référence aux événements tragiques de mai 2024, quand la contestation indépendantiste a viré à l’émeute, agit comme un rappel implicite de ce que le FLNKS peut encore mobiliser.
L’art du chantage politique
Sous couvert de “dialogue”, Christian Tein pratique ce qu’on pourrait appeler le chantage institutionnel :
Soit la France accepte une issue négociée vers l’indépendance,
Soit elle porte la responsabilité d’un nouveau chaos.
Il met en avant la décision du Conseil constitutionnel confirmant la validité du corps électoral gelé, tout en rejetant le projet d’accord de Bougival, qu’il décrit comme « une régression politique majeure ». Le FLNKS ne veut ni troisième accord, ni compromis : seulement la pleine souveraineté.
Un avertissement adressé à Paris
Derrière la forme polie, le message est clair : le FLNKS ne renoncera pas.
En invoquant les violences passées, Christian Tein place une épée de Damoclès politique au-dessus du Sénat et de l’Assemblée nationale.
Un avertissement à double lecture : soit le Parlement plie, soit la rue pourrait de nouveau s’embraser.
Un mois après son audition à Paris, cette lettre confirme une stratégie redoutablement efficace : la menace sans l’avouer, la pression sans la formuler, l’intimidation sous couvert de “paix”.