Cette semaine marque l’ultime rendez-vous du championnat du monde de triathlon 2025, dans la ville australienne de Wollongong. La délégation calédonienne, composée d’une vingtaine d’athlètes, arrive. Parmi eux, Bernard Laigle, vice-champion du monde en titre dans la catégorie 70-75 ans, qui focalise toutes les attentes. Le décor est posé : dossards, cérémonies, efforts, ambitions et rêves mondiaux.
Wollongong : l’arène idéale pour une finale mondiale
Wollongong accueillera les championnats du monde de triathlon du 15 au 19 octobre 2025. La cité, située à environ 90 minutes au sud de Sydney, offre un paysage spectaculaire entre océan et falaises, particulièrement apprécié pour les épreuves multisports.
Le parcours “Age-Group Standard” a été dévoilé : un circuit vélo majoritairement plat de 40 km (3 tours) dans Wollongong et ses banlieues, empruntant notamment Cliff Road pour un spectacle accessible aux spectateurs. De plus, cette édition intègre une course T100, série professionnelle, organisée parallèlement, réunissant les meilleurs athlètes du circuit. Cette cohabitation promet d’intensifier la compétition et l’attrait médiatique.
La délégation Cagou débarque : ambitions et stratégie
La délégation calédonienne est attendue mardi, soit la veille de l’ouverture officielle. Leurs premières étapes seront :
- récupération des dossards
- reconnaissance du parcours, notamment les portions vélo et course
- participation à la cérémonie d’ouverture le mercredi
Le mercredi est consacré à des formalités, expositions et accueil officiel. Le jeudi, les compétitions débutent pour les catégories Age-Group, relayées jusqu’à la fin du week-end. Parmi les Calédoniens, des athlètes sont là avant tout pour l’expérience, le plaisir, et le rayonnement de leur région dans une épreuve majeure. Mais pour Bernard Laigle, l’enjeu est différent : après un travail intensif (jusqu’à “20, 5 h d’entraînement par semaine”, selon ses propres mots), il vise le titre mondial dans sa catégorie d’âge. Ce défi n’est pas anodin : il part avec un statut de vice-champion du monde en 70-74 ans, et même s’il monte en catégorie 70-75 ans, il nourrit des ambitions élevées.
L’enjeu n’est pas seulement personnel. Si Laigle décroche le titre, cela serait une première consécration pour la Nouvelle-Calédonie dans ce circuit très relevé. Tous les regards de la délégation, de ses supporters et de son staff seront tournés vers sa performance.
Défis, pièges et perspectives : ce qu’il faut surveiller
La compétition s’annonce féroce. Le circuit mondial réunit des athlètes d’élite, des U23, juniors, et des participants dans les catégories d’âge (Age-Group).
Voici les facteurs critiques à surveiller :
a) Le tracé, la météo, la gestion
Le parcours vélo, bien que “plat et rapide”, peut réserver des surprises selon les conditions locales (vent côtier, dénivelés cachés). La natation en mer (océan) expose aux vagues et au courant, un défi technique. La météo locale en octobre, printemps austral, peut être capricieuse : vent, chaleur ou pluie peuvent intervenir.
b) L’accumulation d’efforts
La délégation doit doser les efforts sur les jours précédents la course : reconnaissance, formalités, cérémonies ne doivent pas épuiser les athlètes. Bernard Laigle devra conserver une fraîcheur maximale pour le jour J.
c) La concurrence
Dans sa catégorie, Laigle affrontera d’anciens champions et vice-champions mondiaux, tous venus avec une préparation solide. Le niveau de compétition est élevé même en catégorie d’âge (Age-Group).
d) La pression mentale
Être vice-champion du monde, le favoris selon beaucoup, tout cela génère une pression qu’il faudra canaliser. Pour les autres athlètes, l’enjeu est plus libre, ce qui peut être un avantage mental.
La dernière étape à Wollongong est plus qu’un simple point final : c’est un moment charnière pour le triathlon international en 2025, et une opportunité majeure pour la délégation Cagou. La semaine sera intense, les conditions difficiles, la concurrence rude. Mais si Laigle parvient à décrocher la couronne mondiale, ce serait une page d’histoire pour le triathlon calédonien.
Reste à savoir : repartira-t-il champion du monde ?