C’est un recul majeur pour Bruxelles. Sous la pression d’eurodéputés comme Sarah Knafo, la Commission européenne vient de suspendre le projet « Chat Control », un texte explosif qui aurait permis la surveillance massive des messages privés.
Un projet qui faisait froid dans le dos
« Tout ce qu’on en entend fait froid dans le dos. »
Ces mots de Sarah Knafo, prononcés il y a cinq jours, résumaient l’inquiétude autour du projet Chat Control : une loi européenne censée lutter contre la pédopornographie, mais ouvrant la porte à un contrôle total des communications privées.
La députée expliquait alors :
« On veut lutter contre la propagation des contenus pédopornographiques, un objectif évidemment légitime. Mais pour cela, on en vient à espionner toutes les conversations de tout le monde. »
Le principe était simple — et terrifiant : les plateformes auraient été contraintes d’analyser chaque photo, chaque message, même ceux échangés entre proches. Sarah Knafo donnait un exemple parlant :
« Vous envoyez une photo de votre enfant à sa grand-mère. Le logiciel peut détecter un contenu pédopornographique et vous convoquer pour vous en expliquer. »
Une logique de suspicion généralisée, jugée disproportionnée et dangereuse pour les libertés individuelles.
L’Union européenne, ou la tentation du contrôle absolu
Dans son intervention, Knafo dénonçait une dérive technocratique :
« L’Union européenne est devenue l’antre du mal gris, kafkaïen, l’endroit où les textes s’ajoutent aux textes, où la norme remplace la raison. »
Pour elle, Chat Control symbolisait cette Europe en roue libre, prête à sacrifier la vie privée au nom d’une sécurité absolue.
« On n’en est plus à la taille des concombres, ironisait-elle, on en est à regarder dans les téléphones de tout le monde. »
Une dérive qu’elle comparait à une UERSS, une “Union européenne soviétisée” obsédée par le contrôle.
Sous la pression, Bruxelles recule
Ce mardi, Sarah Knafo a annoncé la suspension du projet, qualifiant cette décision de « première victoire » :
« Sous notre pression, la discussion sur le projet Chat Control vient d’être reportée. La machine de surveillance de l’UERSS recule, et c’est une excellente nouvelle. »
Une victoire symbolique, mais fragile :
« Restons vigilants. Vous pourrez compter sur moi », a-t-elle ajouté, promettant de poursuivre le combat contre toute tentative de retour du texte sous une autre forme.
Un signal fort pour la défense des libertés
Cette suspension intervient après une mobilisation croissante d’élus et d’experts du numérique, dénonçant une atteinte sans précédent à la vie privée.
Le Parlement européen a entendu les inquiétudes : la balance entre sécurité et liberté ne peut plus être tranchée à sens unique.
Pour Sarah Knafo et le mouvement Europe des Nations Souveraines (ENS), ce recul prouve qu’une autre Europe est possible, une Europe des peuples libres et souverains, pas celle de la surveillance numérique de masse.