Le Sénat a adopté, mercredi soir, le projet de loi organique relatif au renouvellement du Congrès et des assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie. Avec 299 voix pour et 42 contre, le texte franchit la première étape de son parcours législatif avant son examen à l’Assemblée nationale.
Ce vote, intervenu après plusieurs semaines de débats, confirme la volonté du gouvernement et du Premier ministre , Sébastien Lecornu, de maintenir le calendrier institutionnel post-Bougival et de restaurer la stabilité politique sur le territoire.
Un vote massif malgré les oppositions indépendantistes
Malgré les protestations du FLNKS, qui multiplie les appels à reporter le processus, le Sénat a largement validé la réforme.
Ce vote exprime un choix clair : reconstruire avant de reconfronter, en rétablissant des institutions élues et légitimes.
Pour les sénateurs, il s’agit d’un signal de fermeté : la Nouvelle-Calédonie doit sortir du vide institutionnel pour avancer.
Une minorité contre, mais bruyante
Les 42 voix contre proviennent majoritairement de la gauche écologiste et communiste, qui dénonce une décision « centralisée » et « contraire à la parole donnée aux Kanak ».
À droite, et chez les centristes, on salue au contraire un vote de responsabilité républicaine, tourné vers la stabilité et la reconstruction économique du pays.
Prochaine étape : l’Assemblée nationale
Le texte doit maintenant être examiné par l’Assemblée nationale, où le climat politique est nettement plus tendu. Entre motions de censure, fractures internes et stratégie d’obstruction annoncée par certains députés de gauche et nationalistes, le débat s’annonce houleux. Mais sur le fond, la majorité gouvernementale espère maintenir la ligne du Sénat : garantir le respect du calendrier et la cohérence de l’accord de Bougival.