Les Forces armées de Nouvelle-Calédonie ont formé 150 militaires fidjiens aux techniques de combat rapproché dans le cadre de l’Académie du Pacifique.
Une coopération stratégique entre Paris et Suva
Du 28 septembre au 3 octobre 2025, quinze instructeurs des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) ont conduit une formation en techniques d’intervention opérationnelles rapprochées (TIOR) à Nadi, Fidji, au profit de 150 militaires des Republic of Fiji Military Forces (RFMF).
Cette session intensive, organisée sur le camp de Blackrock, s’inscrit dans le cadre de l’Académie du Pacifique, un dispositif de coopération régionale placé sous l’autorité de l’État-major des armées françaises.
Objectif : renforcer les capacités opérationnelles des forces fidjiennes avant leur déploiement au Sinaï dans le cadre de la Multinational Force and Observers (MFO), une mission internationale de maintien de la paix.
Un officier des FANC résume l’esprit de cette coopération :
Former, c’est partager notre expérience et consolider un lien de confiance essentiel entre partenaires du Pacifique
Le RIMaP-NC en première ligne de la formation régionale
Le détachement d’instruction provenait du Régiment d’infanterie de marine du Pacifique Nouvelle-Calédonie (RIMaP-NC), fer de lance de la présence militaire française dans la région. En coordination avec le coopérant français basé au camp Blackrock, les formateurs calédoniens ont dispensé un enseignement complet mêlant techniques de combat rapproché, maîtrise de la force, gestion du stress en opération et travail en équipe sous contrainte.
Cette quatrième édition du programme TIOR confirme la volonté des FANC de s’inscrire dans une coopération concrète, durable et mutuellement bénéfique.
Un instructeur français précise :
Les stagiaires fidjiens ont montré une motivation exemplaire. Leur sens du collectif et leur rigueur ont permis une montée en compétence rapide
Ces échanges dépassent la simple transmission technique : ils participent à la construction d’une culture commune de l’intervention dans des contextes complexes, qu’il s’agisse de missions humanitaires, de maintien de la paix ou de défense régionale.
La France, partenaire stratégique des États insulaires du Pacifique
En soutenant la formation des armées fidjiennes, la France confirme son rôle d’acteur engagé dans la sécurité du Pacifique Sud.
L’Académie du Pacifique, lancée en 2023, vise précisément à mutualiser les savoir-faire militaires, renforcer les liens entre États insulaires et préparer les forces partenaires aux missions multilatérales.
Ce dispositif s’inscrit dans la stratégie française Indo-Pacifique, qui repose sur trois piliers :
- la solidarité régionale,
- la coopération opérationnelle,
- et la préparation collective aux crises.
Pour le colonel commandant les FANC, cette action illustre la philosophie française dans la région :
Notre engagement n’est pas ponctuel. Il s’agit d’un partenariat de confiance, bâti sur la proximité géographique et la convergence des valeurs
Une coopération appelée à se renforcer
Avec plus de 150 soldats formés en une semaine, cette mission de TIOR s’impose comme l’un des volets les plus visibles de la coopération franco-fidjienne.
Elle témoigne d’une ambition claire : soutenir la montée en puissance des forces locales et renforcer la stabilité régionale.
Les FANC poursuivent ainsi une dynamique déjà amorcée avec d’autres nations insulaires, notamment le Vanuatu, les Tonga et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans le cadre d’exercices conjoints et d’échanges d’expertise.
Cette coopération opérationnelle contribue également à la visibilité internationale de la Nouvelle-Calédonie, qui sert de plateforme avancée de la défense française dans le Pacifique Sud.
@FANC