Le patron du MEDEF national est attendu à Nouméa les 22 et 23 octobre.
Objectif : soutenir les entrepreneurs calédoniens et réaffirmer l’ancrage français du monde économique local.
La France économique pose un pied ferme à Nouméa
Le déplacement de Patrick Martin, président du MEDEF national, accompagné de Bruno Arcadipane, vice-président et patron d’Action Logement, n’a rien d’anodin. À l’heure où la France traverse une période politique troublée, leur venue en Nouvelle-Calédonie sonne comme un signal fort : celui du soutien sans faille du patronat français à ses territoires ultramarins.
Le message est clair : le redressement économique du Caillou est une priorité nationale.
La présidente du MEDEF Nouvelle-Calédonie, Mimsy Daly, a beaucoup contribué à l’apaisement entre les deux camps. Le sujet crucial maintenant, c’est le redémarrage de la production, confiait récemment Patrick Martin au Journal du Dimanche.
En plaçant la création de richesse et le retour de l’emploi au cœur de sa visite, le MEDEF veut rappeler que sans stabilité économique, il n’y a pas d’avenir politique crédible. Le chef des patrons l’affirme sans détour :
Les entrepreneurs calédoniens sont courageux, il faut les soutenir.
Relancer, sécuriser, investir : le triptyque du MEDEF
Durant deux jours, les rencontres s’enchaîneront : conférence au Théâtre de l’Île sur le thème « Entreprendre pour l’avenir », visites de la SLN, du chantier OléChips, ou encore de Dock45. Autant d’occasions de mesurer sur le terrain les freins et les opportunités de la relance.
Le président du MEDEF arrive avec un message de méthode :
Sans cadre politique stabilisé, l’investissement privé reste à l’arrêt.
Il plaide pour la mise en place d’un filet de stabilité économique : garanties de trésorerie, soutien aux entreprises sinistrées, plan de reconstruction et pacte de refondation économique État–Nouvelle-Calédonie.
L’ambition ? Donner un cap clair aux acteurs économiques, relancer la filière nickel pilier stratégique de la souveraineté française et européenne et offrir un environnement fiscal prévisible.
Car pour Patrick Martin, chaque mois perdu, ce sont des emplois et des savoir-faire qui s’évaporent.
La Nouvelle-Calédonie, un territoire à rebâtir, pas à plaindre
À rebours du discours victimaire souvent relayé, le MEDEF défend une Calédonie d’action, pas de résignation.
La visite de Patrick Martin et de Bruno Arcadipane se veut un appel à la mobilisation collective : celle des entrepreneurs, des collectivités et de l’État.
Le monde économique, rappelle le président du MEDEF, n’attend pas : il construit.
Les priorités sont connues : garantir la sécurité institutionnelle, accélérer la reconstruction et rendre la fiscalité attractive. Une équation simple, mais exigeante, qui passe par un partenariat fort entre l’État et les forces vives locales.
Le MEDEF, héritier du Conseil national du patronat français créé en 1945, s’inscrit ici dans la continuité de son rôle : défendre l’entreprise comme pilier du redressement national.
En Nouvelle-Calédonie, où le tissu productif a souffert des émeutes et des blocages, cette parole résonne avec force.
Notre mission, c’est d’empêcher le découragement et de créer les conditions d’un véritable redémarrage, martèle Patrick Martin.
Pas de fatalisme, mais de la volonté. La France a besoin d’une Calédonie forte ; la Calédonie a besoin d’une France stable. C’est tout le sens de cette visite.