À la veille du débat sur le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie, Yaël Braun-Pivet rappelle les règles du jeu démocratique : le temps du Parlement doit rester celui du débat et du respect, pas celui du blocage.
Une avalanche d’amendements pour ralentir le vote
Mercredi à 15 heures, l’Assemblée nationale doit examiner la proposition de loi relative au renouvellement des membres du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, déjà adoptée par le Sénat.
Mais alors qu’une vingtaine d’amendements avaient été déposés en commission, les députés de La France insoumise en ont déposé plus de 2 000 avant la séance publique.
Une multiplication spectaculaire, dénoncée par la présidente de l’Assemblée comme une obstruction parlementaire assumée.
Yaël Braun-Pivet rappelle que le Premier ministre a renoncé à l’usage du 49.3, un choix qui engage l’exécutif dans la voie du dialogue et de la responsabilité.
En retour, elle constate que certains groupes d’opposition ont choisi la manœuvre, en déposant des amendements sans fond réel, comme le simple changement d’une date ou d’un mot.
Quand l’obstruction devient le refuge des minoritaires
Sans jamais le dire explicitement, ce communiqué souligne une réalité politique : lorsqu’un groupe sait qu’il n’aura pas la majorité, il choisit de bloquer.
Faute de pouvoir gagner le vote, LFI mise sur le ralentissement institutionnel, multipliant les interventions pour repousser la conclusion du débat.
Une stratégie d’usure qui, selon plusieurs observateurs, illustre surtout la fragilité d’un groupe isolé sur un dossier où la majorité et le Sénat avancent main dans la main.
Un appel à la responsabilité démocratique
Yaël Braun-Pivet en appelle à la hauteur de vue et à la responsabilité de tous :
« Dans une démocratie, personne ne devrait avoir peur du débat ni du vote. »
L’objectif est clair : permettre à l’Assemblée de travailler sereinement sur un texte essentiel pour la stabilité institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie.
Derrière ce rappel au calme, c’est toute la logique du processus de Bougival qui se joue : maintenir le dialogue, préserver la paix, et éviter que la politique du blocage ne prenne le pas sur celle du bon sens.
Communiqué de la Présidente – Mardi 21 octobre 2025