Ils reviennent à la source : Ouégoa célèbre son fleuve et son identité.
Quand le pays tangue, les racines tiennent bon. À Ouégoa, petite commune du Nord calédonien, on ne renonce ni à la fierté ni au partage.
Fête du Diahot 2025 : le Nord fait front et se rassemble
Ce samedi 25 octobre, la commune de Ouégoa vibrera au rythme de la Fête du Diahot, un événement devenu, au fil des ans, un symbole d’unité et de résilience.
De 8 h à 20 h, le terrain municipal accueillera habitants, familles et visiteurs venus de tout le pays pour célébrer ce fleuve unique, le seul de Nouvelle-Calédonie.
Le thème de cette année : « Retour à la source » résonne comme une invitation à retrouver ce qui nous lie encore : la nature, la culture et le vivre-ensemble.
Malgré un contexte économique tendu, la commune n’a pas renoncé. Ouégoa, comme tant d’autres collectivités calédoniennes, subit encore le contrecoup du 13 mai 2024, mais a choisi de maintenir, coûte que coûte, ce moment fédérateur.
Le maire et son équipe ont revu à la baisse la dimension du programme, sans jamais renier l’essence de cette fête : partager, transmettre, célébrer.
Le Diahot, colonne vertébrale du Nord et mémoire des Wegs
Au-delà des danses, des stands d’artisanat ou des plateaux musicaux, le Diahot est bien plus qu’un fleuve : il est le cœur battant du Nord, une source de vie et de mémoire pour les habitants.
Les Wegs, comme on appelle les habitants de Ouégoa, savent ce qu’ils lui doivent. Depuis des générations, ce cours d’eau a façonné la terre, nourri les familles et inspiré les coutumes.
Cette édition 2025 rend hommage à cette identité forte, enracinée dans la terre et l’eau.
Loin du folklore, c’est une affirmation de souveraineté culturelle, un acte de résistance joyeux face à la morosité.
Sous le grand ciel du Nord, les visiteurs pourront découvrir les produits de la mer et de la terre, goûter à la cuisine locale, admirer les œuvres d’artisans et participer à des activités de découverte du fleuve et de son environnement.
Tout cela dans une ambiance simple, sincère et profondément calédonienne.
Un souffle d’unité et de fierté dans un pays en quête de repères
À l’heure où la Nouvelle-Calédonie cherche encore son cap politique et économique, la Fête du Diahot apparaît comme un modèle d’attachement au concret : le travail, la nature, la famille, la tradition.
Ici, pas de discours creux ni de slogans politiques : seulement la volonté de vivre ensemble, malgré les différences.
Nous voulons rappeler que notre force vient de notre terre et de notre solidarité, confie un habitant impliqué dans l’organisation.
Une parole simple, mais puissante, dans un pays souvent fracturé.
L’événement est gratuit, ouvert à tous, et s’annonce déjà comme un grand moment de rencontres, de retrouvailles et de partage.
Jeux, concours, restauration, espace enfants, danses et musiques rythmeront la journée : une fête populaire, fière de ses racines, tournée vers l’avenir.
Dans un monde où tout semble se déliter, Ouégoa montre la voie : revenir à la source, c’est parfois retrouver le sens du collectif.
Le Diahot, lui, continue de couler, tranquille, indomptable et fidèle, comme la Nouvelle-Calédonie qu’on aime : laborieuse et debout.















