Il nage pour la France, pas pour la gloire. À Val-Parisis, le Calédonien Maxime Grousset rappelle ce qu’est le mérite : travail, discipline et drapeau.
Le triomphe du travail et de la constance
À Val-Parisis, ce samedi 25 octobre, la piscine a vibré au rythme d’un exploit tricolore. Maxime Grousset, nageur originaire de Nouméa, a survolé la finale du 50 m papillon en 22’’02, battant son propre record de France. Une performance de haut vol, signée d’un homme qui, à force de persévérance, a hissé le pavillon français au sommet des bassins internationaux.
Je suis très content, je fais mon meilleur temps, confie-t-il avec ce calme lucide des grands sportifs.
Derrière la modestie, une exigence implacable :
Quand on est à 02, on veut faire 21.
Voilà la marque des vrais champions, ceux qui n’attendent rien du hasard, mais tout du travail.
Dans un sport souvent oublié par le grand public, Grousset ramène une fierté française que peu osent encore incarner. Loin des polémiques et des postures, il nage pour le drapeau, pour l’honneur et pour cette excellence républicaine qui fait encore vibrer le pays.
Une performance qui honore la Nouvelle-Calédonie et la France
Derrière chaque coup de bras, c’est un territoire qui respire : la Nouvelle-Calédonie. Fils du Pacifique, Grousset porte haut les couleurs du CS Clichy 92, mais ne renie jamais ses racines cagoues. À 26 ans, il s’impose comme l’ambassadeur d’une jeunesse disciplinée, respectueuse, loin du discours victimaire qu’on nous sert trop souvent.
Il le dit lui-même : son secret, c’est la rigueur.
J’ai encore du mal à être explosif sur le premier 25 m, mais je me rattrape sur la fin, analyse-t-il.
Rien d’arrogant ; tout est lucidité et maîtrise. Une approche à la française : sérieuse, méthodique, tournée vers l’excellence.
Et les résultats parlent d’eux-mêmes :
🥇 Maxime Grousset (22’’02 – record de France)
🥈 Clément Secchi (22’’39)
🥉 Stanislas Huille (22’’66)
Les deux premiers réalisent les minima pour les Championnats d’Europe en petit bassin, qui auront lieu en décembre, en Pologne. Une belle promesse pour l’hiver, mais surtout un signal : la natation française revient dans le dur, dans le vrai.
Le symbole d’une France qui avance, sans excuses
Dans un climat sportif souvent miné par les plaintes et les défaites annoncées, Maxime Grousset incarne l’antidote parfait. Pas de victimisation, pas d’excuses : de l’effort, du patriotisme et la fierté de représenter son pays.
C’est dangereux si je fais encore mieux demain, glisse-t-il dans un rire. Le ton est donné : ambition sans arrogance, performance sans polémique.
Ce record, au-delà de la natation, résonne comme une leçon nationale : celle d’un Français de Nouvelle-Calédonie qui n’attend rien des autres, mais tout de lui-même. Dans un sport exigeant, solitaire et silencieux, il montre qu’avec discipline et respect, on peut être champion sans jamais renier ses valeurs.
La France a besoin de visages comme celui de Grousset : exigeants, constants, fiers.
Des visages qui rappellent que le mérite n’est pas un gros mot et que, dans l’eau comme dans la vie, seuls nagent loin ceux qui refusent de se plaindre.














