Le Fort Teremba s’apprête à vibrer à nouveau. Le Festival Blackwoodstock, symbole de liberté et d’esprit rebelle, revient du 31 octobre au 2 novembre 2025 pour une édition placée sous le signe de la résilience et du retour aux sources.
Le rock, l’histoire et la liberté retrouvée
Né dans la poussière rouge de Moindou, le Blackwoodstock Festival n’est pas un simple événement musical. C’est un manifeste, un cri de liberté dans une époque trop souvent corsetée par les interdits.
Chaque année, ce rassemblement atypique fait revivre l’esprit rebelle de la musique rock et l’attachement à la terre calédonienne.
Installé dans l’emblématique Fort Teremba, ancien lieu colonial transformé en temple de la culture, le festival mélange mémoire, création et fête. Ici, on danse entre les ruines et les projecteurs, on célèbre le vivant, on honore l’indépendance d’esprit.
Cette année encore, trois scènes, des spectacles, des happenings, des espaces de restauration, des buvettes et un camping libre accueilleront les festivaliers venus de tout le territoire.
Les règles sont claires : alcool extérieur interdit, feux proscrits, sauf pour la Vache, la fameuse sculpture géante en bambou, brûlée le dernier soir comme un rite de clôture. Une tradition devenue mythique.
Des artistes venus des quatre coins du monde
Le Blackwoodstock 2025 aligne une programmation internationale et impertinente :
C.O.F.F.I.N et Being Jane Lane (Australie), représentants d’un rock brut et sans concession ;
Monsieur R, Astaffort Mods, Gendarmery, X-OR, Pierre Mohair, Dave Perszo, Cheb Shata’, Adour Méditation, Sensitive Skin, Berbénice, Michel Jaune et DJ Zorro du Cul (France), mêlant rock alternatif, électro underground et performances scéniques débridées.
Ici, la diversité culturelle ne se fait pas contre la tradition, mais grâce à elle.
Le festival assume son ancrage : fièrement calédonien, ouvert sur le monde, mais sans renier sa brousse, ses racines et son indépendance d’esprit.
Car le Blackwoodstock n’a jamais attendu les subventions pour exister : il s’appuie sur ses bénévoles, son public fidèle et son audace. En ce sens, il incarne mieux que quiconque la résilience calédonienne, celle qui se relève, travaille et crée sans quémander.
Horaires, tarifs et esprit d’indépendance
L’édition 2025 s’étalera sur deux nuits et trois jours de festivités :
Vendredi 31 octobre : de midi à 22 h
Samedi 1er novembre : de 8 h à 16 h
Les pass sont disponibles sur eticket.nc (avec 100 CFP de frais de gestion par billet) :
– Pass samedi : 8 500 CFP (tarif normal), 6 500 CFP (tarif réduit)
– Pass vendredi + samedi : 9 500 CFP (normal), 7 500 CFP pour les CE (−21,5 %)
Rien d’ostentatoire, rien d’artificiel. Juste de la musique, du partage et du sens.
Le Blackwoodstock demeure un bastion culturel, un lieu où l’on célèbre la liberté plutôt que la plainte, où l’art et la fête ne s’excusent pas d’exister.
Chaque année, la grande vache de bambou trône au centre du festival. Elle est érigée, décorée, puis consumée dans un gigantesque brasier au crépuscule du dimanche.
Ce bûcher poétique rassemble artistes, techniciens et festivaliers dans un moment d’unité rare, une communion qui clôt trois jours d’intensité et de fraternité.
Car le Blackwoodstock, c’est aussi une leçon de vivre-ensemble à la calédonienne : simple, vrai, indomptable.
En 2025, alors que beaucoup de festivals disparaissent sous le poids de la norme et du politiquement correct, le Fort Teremba choisit la fidélité à l’esprit originel : la liberté, la création, la résistance.


















