Une mer en feu, un navire en détresse, des secours d’élite mobilisés. Ce mardi 28 octobre 2025, le Betico 2 a servi de théâtre à un exercice maritime hors norme, plaçant la Nouvelle-Calédonie face à un scénario de crise grandeur nature.
Quand la Sécurité civile teste la guerre du feu en mer
Un incendie simulé à bord du Betico 2. Ce 28 octobre, la Direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR) a participé à un exercice d’envergure organisé par le commandement de zone maritime. Objectif : éprouver la capacité du territoire à faire face à une catastrophe en mer, avec son lot de blessés, d’évacuation complexe et de coordination interservices.
Dès l’alerte donnée, la DSCGR a activé son centre opérationnel de gestion de crise (COG 988) et déclenché le plan “nombreuses victimes”, véritable colonne vertébrale du dispositif de secours terrestre. Pendant que le navire “prenait feu”, huit sapeurs-pompiers spécialisés dans la lutte contre les feux embarqués ont été héliportés par un Puma des Forces armées de Nouvelle-Calédonie (FANC) directement sur le bâtiment.
Une opération d’une précision chirurgicale, conduite sous le regard des autorités maritimes et militaires.
Une démonstration de coordination à la française
Cet exercice grandeur nature ne relevait pas du simple entraînement : il s’agissait de tester la solidité des chaînes de commandement et la rapidité d’action des équipes en situation extrême.
Autour du Betico 2, un impressionnant réseau de compétences s’est déployé : la Marine nationale, la gendarmerie maritime, le SAMU, la direction des Affaires maritimes, sans oublier les équipes du centre médical interarmées et les pompiers de la base navale Chaleix.
À terre, les experts du COSS NC (Centre opérationnel de surveillance et de sauvetage) pilotaient les communications entre mer et continent.
Cette synergie exemplaire illustre la force tranquille d’un territoire organisé et réactif, capable de répondre à toute menace en mer. Une preuve que, face aux crises, la France reste une puissance maritime souveraine, y compris en Outre-mer.
Une jeunesse engagée au service de la sécurité nationale
Les “passagers” et “victimes” du Betico 2 n’étaient autres que des élèves de la classe de défense du collège Champagnat, des militaires de la base navale Chaleix et des jeunes engagés du RSMA. Tous ont prêté main-forte pour rendre l’exercice crédible et immersif.
Une manière concrète d’ancrer la culture de la sécurité et du service de la Nation dès le plus jeune âge. En participant à ce type d’opération, ces jeunes Calédoniens découvrent la rigueur, la cohésion et la discipline autant de valeurs au cœur du modèle républicain.
Chaque simulation permet aussi d’affiner les réflexes collectifs, d’améliorer la communication interservices et de renforcer la résilience du territoire.
À travers ces entraînements réguliers, la Sécurité civile, les Forces armées et les services maritimes démontrent la capacité souveraine de la France à protéger ses ressortissants ultramarins.
La Nouvelle-Calédonie, par sa position stratégique au cœur du Pacifique, reste un poste avancé essentiel de la sécurité française dans la région indo-pacifique.
En mer comme sur terre, ces exercices rappellent une vérité simple : la sécurité n’est jamais acquise, elle se construit. Et dans ce domaine, l’État, ses forces et ses agents prouvent, une fois encore, qu’ils savent se tenir prêts.
Crédit photo Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie




























































