Le stand de tir de Nouville, utilisé par la douane et les FANC, a été ravagé par un incendie criminel. Enquête ouverte, dégâts majeurs.
Un incendie criminel dans la nuit de vendredi à samedi
Le stand de tir de Nouville, à Nouméa, a été incendié dans la nuit de vendredi à samedi. Le sinistre a mobilisé les pompiers, qui ont lutté plusieurs heures pour maîtriser les flammes. Malgré leur intervention rapide, le bâtiment a été en grande partie détruit.
Cette installation, utilisée à la fois par la douane, les Forces Armées de Nouvelle-Calédonie (FANC) et le club EDTC (Entente Douanière de Tir à la Cible), a subi des dégâts considérables. Selon les premiers éléments recueillis sur place, la piste criminelle est privilégiée, et une enquête a été ouverte.
Des destructions d’une ampleur inédite
Pour Jean-Claude Tessier, président de l’EDTC depuis 1974, le constat est sans appel :
« Ils ont brûlé tout le stand. Les tables, les cibles, les installations de tir à 25 et 50 mètres, tout est parti en fumée. »
Le président évoque une série de dégradations répétées depuis près d’un an :
« Tous les mois, voire deux fois par semaine, nous subissions des dégâts. Cette fois, c’est la destruction totale. »
L’incendie a anéanti les infrastructures principales : stands de tir, cibleries, tables de tir, locaux techniques et même un hangar de 12 mètres par 6. L’évaluation provisoire fait état de plusieurs millions de francs CFP de pertes. Les portes ont été fracturées, des pneus brûlés à l’intérieur, et le matériel sportif et logistique intégralement détruit.
Un préjudice lourd pour les forces de l’ordre et les sportifs
Le stand de Nouville n’était pas qu’un club civil. Il servait aussi de terrain d’entraînement pour les douaniers et les militaires, dans le cadre de formations au tir réglementaire.
Des tireurs sportifs y préparaient également leurs sélections pour les Jeux du Pacifique. La destruction du site constitue donc un double préjudice : sécuritaire et sportif.
Les forces de l’ordre locales ont confirmé qu’une plainte sera déposée. Une enquête de police judiciaire a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du drame et identifier les auteurs.
Un symbole de fragilité sécuritaire
Ce n’est pas la première fois que le site de Nouville est visé. Depuis 2024, des intrusions, vols et dégradations ont été signalés à de nombreuses reprises, souvent sans suite. Mais cette fois, la violence du feu témoigne d’une escalade préoccupante.
Le président de l’EDTC l’affirme :
Ce n’est plus un simple vandalisme. C’est une attaque contre une structure utile à la fois aux civils et aux services de l’État.
Les autorités devraient renforcer la surveillance des sites sensibles, particulièrement ceux utilisés par les corps en uniforme et les associations sportives.
L’incendie du stand de tir de Nouville illustre une dérive inquiétante de la délinquance en Nouvelle-Calédonie. Ce lieu partagé entre forces de sécurité et sportifs symbolisait la coopération et la discipline ; il n’en reste aujourd’hui qu’un champ de ruines.
L’enquête devra rapidement faire la lumière sur cet acte criminel lourd de conséquences. Les membres du club, comme les institutions, espèrent désormais une reconstruction rapide et une réponse judiciaire exemplaire.
Parce qu’en détruisant un stand de tir, c’est un espace de cohésion et de rigueur que l’on attaque.















