Deux adolescents de 15 et 16 ans ont été arrêtés après l’incendie criminel du complexe Le Plexus à Nouméa, déjà sinistré en 2024.
Un nouveau sinistre sur un site déjà marqué par le feu
Ce mercredi matin, les flammes ont de nouveau ravagé le complexe Plexus. Ce bâtiment, inoccupé depuis un premier incendie survenu en 2024, a été le théâtre d’un nouvel acte criminel présumé.
Selon les premiers éléments, trois foyers distincts ont été identifiés par les enquêteurs, confirmant la thèse d’un incendie volontaire. L’alerte a été donnée peu après l’aube, mobilisant en urgence les sapeurs-pompiers de Nouméa et les forces de sécurité intérieure.
Un officier des pompiers confie :
Sans la rapidité d’intervention des équipes, le feu aurait pu se propager
Grâce à cette réactivité, le sinistre a pu être circonscrit avant qu’il ne gagne les structures adjacentes.
Deux adolescents en garde à vue
La coordination entre la police et les secours a permis l’interpellation rapide de deux suspects, âgés de 15 et 16 ans. Les deux mineurs ont été placés en garde à vue dans la matinée, sous la supervision du Parquet de Nouméa.
Les enquêteurs cherchent désormais à déterminer le rôle précis de chacun dans le déclenchement des feux.
Une source proche du dossier indique :
Les indices recueillis sur place, notamment les points d’allumage et les traces matérielles, orientent très clairement vers un acte volontaire
Un site devenu symbole d’abandon et d’insécurité
Le complexe Plexus, déserté depuis les émeutes de 2024, s’était peu à peu transformé en terrain à risques. Les riverains évoquaient régulièrement des intrusions, des dégradations et des débuts d’incendie signalés sans suite.
On savait que ça allait finir comme ça, confie un ancien commerçant du quartier. Le bâtiment était vide, mais les jeunes venaient y traîner depuis des mois
Cet événement relance le débat sur la sécurisation des bâtiments inoccupés. Entre squats, actes de vandalisme et incendies criminels, ces friches urbaines deviennent un problème de sécurité publique.
Une enquête pour prévenir la récidive
Sous l’autorité du Parquet de Nouméa, l’enquête devra établir les circonstances précises du drame et identifier d’éventuelles complicités. Les deux jeunes mis en cause pourraient être poursuivis pour destruction volontaire par incendie, un délit passible de lourdes sanctions, même pour des mineurs.
Le complexe Plexus, déjà sinistré il y a un an, devient le symbole d’une jeunesse livrée à elle-même et d’une ville qui peine à prévenir les dérives. Une page sombre que les habitants espèrent refermer, à condition que la justice frappe vite et juste.















