Un violent incendie a ravagé une maison abandonnée au Mont-Vénus, à Nouméa. Explosions, blessé léger et enquête en cours.
Un panache de fumée visible depuis tout Nouméa
Ce samedi matin, un épais panache de fumée s’est élevé au-dessus du Mont-Vénus, visible depuis plusieurs quartiers de Nouméa. Peu avant 9 heures, une maison située 31 rue René-Coty, dans le secteur de Trianon, a été entièrement ravagée par les flammes. Selon les premiers témoins, il s’agirait d’une habitation abandonnée depuis plusieurs années, souvent occupée par des personnes sans abri.
On voyait souvent de la lumière à l’intérieur la nuit, des gens s’y abritaient
confie un voisin, encore choqué. Dès les premiers signaux d’alerte, six engins et une vingtaine de sapeurs-pompiers ont été déployés sur place. L’incendie, particulièrement violent, a rapidement gagné l’ensemble du bâtiment.
Des explosions de gaz ont freiné l’intervention
À mesure que les flammes gagnaient du terrain, plusieurs explosions ont été entendues dans le quartier. Selon les pompiers, elles provenaient de bouteilles de gaz stockées à l’intérieur, rendant la progression extrêmement périlleuse.
Chaque déflagration faisait vibrer les vitres
raconte un riverain. Les équipes ont dû redoubler de prudence pour éviter tout risque d’effondrement ou de propagation aux habitations voisines. L’un des pompiers, victime d’un traumatisme sonore, a été légèrement blessé aux tympans et pris en charge par ses collègues sur place. À 12h50, le feu était déclaré maîtrisé, mais la zone demeurait sous surveillance pour prévenir toute reprise.
Une enquête ouverte pour déterminer les causes du sinistre
Sur les lieux, les forces de police ont rapidement sécurisé le périmètre. L’origine de l’incendie reste indéterminée, mais plusieurs pistes sont envisagées. Selon un enquêteur présent sur place, l’hypothèse d’un feu accidentel ou volontaire n’est pas écartée.
Les témoignages des riverains, évoquant la présence fréquente de squatteurs, pourraient orienter les investigations.
C’est malheureux, on savait qu’un drame finirait par arriver
glisse une habitante du secteur. L’incendie du Mont-Vénus pose une nouvelle fois la question des risques liés aux bâtiments abandonnés dans les zones urbaines de Nouméa, souvent livrés à eux-mêmes, sans surveillance ni entretien, jusqu’à devenir des pièges pour leurs occupants occasionnels comme pour les secours.
Un signal d’alerte pour Nouméa
Ce sinistre, heureusement sans victime grave, met une fois encore en lumière la fragilité du parc immobilier abandonné dans certains quartiers de Nouméa. Entre risques de squats, incendies et sécurité publique, la prévention devient une urgence municipale.
Comme le rappelle un officier de la brigade locale :
Chaque maison laissée à l’abandon est un danger potentiel. Aujourd’hui, c’était un bâtiment vide, demain, cela pourrait être bien pire

















