À l’école Louis-Henri Galinié, la « Fête de l’anglais » transforme l’apprentissage en aventure joyeuse et immersive.
Une journée où l’on parle anglais du matin au soir
À l’école Louis-Henri Galinié de Robinson, l’anglais ne se conjugue plus à la craie mais en rires, chansons et échanges spontanés. Il y a quelques semaines, l’établissement a célébré la désormais traditionnelle Fête de l’anglais, organisée dans le cadre de la Semaine des langues de la province Sud.
Ici, on oublie les manuels : les élèves jouent, cuisinent, chantent et voyagent sans quitter la cour.
On n’est pas dans les exercices ni les évaluations mais dans des jeux. C’est agréable, on voit les élèves autrement
explique une enseignante. Pour cette édition, les classes ont exploré le monde anglophone du Pacifique : Fidji, Vanuatu, Salomon… Une immersion linguistique et culturelle que les enfants vivent comme une aventure.
Ça me fait découvrir mon continent
sourit une élève, drapeau à la main.
Jeux, recettes et fous rires : l’anglais version plaisir
Répartis par groupes, les élèves ont relevé des défis entièrement en anglais : escape games, courses au trésor ou ateliers culinaires. L’objectif ? Libérer la parole et désacraliser la langue.
C’est dur de parler anglais, mais je prends plaisir parce que mes camarades m’aident
confie un jeune participant, encouragé par ses parents venus assister à la journée. Pour d’autres, la fête a eu un effet thérapeutique :
Mon fils avait peur de parler anglais mais là, il s’est levé malade en disant au docteur : Demain, je dois aller à la journée !
raconte une mère émue. L’ambiance, rythmée par les chansons et les éclats de rire, a permis à chacun de vivre la langue plutôt que de la subir. Une approche qui fait ses preuves : les enseignants constatent des progrès notables dans la compréhension et la confiance des enfants.
Une école où l’on grandit en deux langues
Depuis dix ans, l’école bilingue de Robinson est un laboratoire de réussite éducative. L’enseignement s’y partage équitablement entre le français et l’anglais, grâce à des professeurs formés ou diplômés pour cette mission.
Au début, je n’étais pas bilingue. J’ai passé un diplôme exprès. Et on voit bien les résultats : même si les enfants ne parlent pas anglais à la maison, ils progressent. Ça ouvre leur esprit sur le monde.
raconte une enseignante.
Un apprentissage qui dépasse la grammaire
Apprendre l’anglais, ici, c’est aussi apprendre la patience, la curiosité et la confiance. Les enseignants le répètent : une langue ne s’impose pas, elle se partage. Et quand elle devient un jeu, elle ouvre les horizons.
Quand on s’amuse, les mots viennent naturellement
résume une institutrice. Dans les yeux des enfants, ce jour-là, brillait la preuve que l’école peut être un lieu d’évasion autant que d’éducation.
À Robinson, la « Fête de l’anglais » n’est pas qu’une animation scolaire : c’est un modèle d’ouverture. Dans un monde où la maîtrise des langues devient essentielle, cette journée rappelle que l’apprentissage peut rimer avec plaisir et fierté.















