Le Froid veut renaître.
Un an après les émeutes, 80 % des emplois envolés et 2,3 milliards de pertes, l’entreprise annonce une nouvelle usine à Païta, ouverture prévue 2030.
Coca-Cola soutient, l’État suit, mais le business plan devra tenir avec moins de consommateurs qu’il y a dix ans.
En attendant, on brasse ailleurs, on importe, et on prie pour sortir du modèle provisoire qui coûte plus cher qu’il ne rapporte.
À Nouméa, les collectifs indépendantistes ont marché entre le Mwâ Kââ et le Palais de justice.
Environ 200 personnes, pancartes à la main, pour réclamer le retour des responsables des émeutes envoyés en métropole.
Deux heures d’entretien avec les procureurs.
Ils ressortent frustrés, mais avec une promesse : les familles seront reçues.
Procédure en cours, secret de l’instruction, rien de plus.
Aux assises, un homme rejoue le matin où il a tué son oncle à Pouembout.
Alcool, rancœurs familiales, héritage d’une maison, conflit de longue date.
Un tir au thorax à l’aube, un appel à la gendarmerie deux heures plus tard.
Le jury doit trancher entre meurtre volontaire et geste ivre de colère.
Perpétuité en ligne de mire.
À Boulouparis, on inaugure une base nautique flambant neuve à Bouraké.
Hangar, racks, fresque de baleine, club motivé, futurs champions espérés.
Un investissement partagé entre commune, province Sud et État, pour réveiller un littoral qui ne demandait qu’à exister.
Le maire promet d’autres projets, du Wharf de Tomo au marché local.
Sur le terrain de l’économie, France 2030 débarque enfin ici.
Innovation, filières, formation : 45 millions de francs pour préparer les métiers de demain.
Dans les lycées, la caravane de l’entrepreneuriat a fait naître des vocations.
Des élèves qui montent leur projet, débattent, et découvrent qu’on peut créer son job au lieu de le chercher.
En Pacifique, Penny Wong rappelle que l’Australie ne peut pas choisir entre souveraineté et économie.
“On parle avec Pékin, on protège nos intérêts.”
Diplomatie équilibriste, version Canberra.
Et pendant ce temps, l’ASPTT enchaîne les matchs de Ligue des champions d’Océanie.
Toujours invaincus, mais fatigués : troisième match en trois jours, score toujours nul à l’entame.
La route vers les finales passe par Suva.
Bref.














