L’Union Progressiste en Mélanésie lève enfin l’ambiguïté : oui, elle est sortie du FLNKS.
Une rupture assumée avec le FLNKS, mais pas avec l’héritage kanak
Lors de sa prise de parole, l’UPM confirme explicitement avoir quitté le FLNKS, tout en maintenant l’idée d’un « FLNKS nouveau » pour rappeler son rôle fondateur.
Le mouvement insiste : le drapeau kanak ne se limite pas aux organisations membres du FLNKS. Il appartient à l’histoire et à la lutte, et l’UPM continue de s’y rattacher.
Ce repositionnement marque une volonté stratégique : sortir du cadre FLNKS sans abandonner la symbolique nationale. Pour l’UPM, il s’agit de reprendre son autonomie politique dans un contexte où les lignes indépendantistes se recomposent.
Clarifier Bougival sans en casser l’équilibre : la stratégie UPM
L’UPM revendique avoir négocié plusieurs clarifications autour de l’accord de Bougival :
fonctionnement des transferts de compétences régaliennes,
seuil des 36 élus pour déclencher les transferts,
mécanismes liés au statut international du pays,
cohérence avec le futur projet de loi constitutionnel.
Selon ses responsables, ces ajustements visent à rendre l’accord lisible pour les Calédoniens et pour la représentation nationale, sans en déséquilibrer les fondements.
Le mouvement se dit favorable à la consultation anticipée, estimant que le calendrier offre le temps nécessaire pour expliquer le texte, mener des tournées et convaincre les groupes politiques au Parlement.
Objectif affiché : garantir une majorité nationale capable d’adopter le projet de loi et de sécuriser la trajectoire institutionnelle.
Nickel, économie et dépendance : l’UPM réclame un plan de relance
L’UPM dresse un constat sévère de la situation économique : dépendance financière, entreprises fragilisées, incertitudes sur l’avenir du secteur nickel, et manque de marges budgétaires locales.
Le mouvement plaide pour un plan de relance articulé autour de la métallurgie, ressource jugée indispensable pour l’émancipation économique du pays.
Il met en avant les efforts des entreprises sinistrées après les émeutes, des salariés qui acceptent des sacrifices et des collectivités en difficulté.
Pour l’UPM, la clé est claire : maîtriser la ressource naturelle, éviter que les multinationales imposent leurs règles, et reconstruire le pays sur un modèle économique plus robuste.















