Ils savent ce qui les attend : l’excellence, la rigueur, l’effort. En Nouvelle-Calédonie, l’heure n’est plus aux excuses, mais au travail qui élève.
Un calendrier serré pour une session décisive
Les terminales des voies générale et technologique ouvrent ce mercredi 19 novembre le bal des épreuves du baccalauréat 2025, avec la traditionnelle épreuve de philosophie débutée à 7h30. Trois sujets sont proposés : deux dissertations et un commentaire de texte. Pour beaucoup, c’est le premier test d’une série exigeante pensée pour récompenser les élèves sérieux, assidus, et réellement préparés.
Dès le jeudi 20 novembre commenceront les épreuves de spécialités : maths, histoire-géographie, SES, EPS et les autres disciplines au cœur du tronc commun. Elles se dérouleront jusqu’au lundi 24 novembre, illustrant un rythme soutenu, fidèle à l’idée selon laquelle l’école n’est pas un lieu de confort mais de construction intellectuelle.
La session s’étirera ensuite jusqu’à l’oral final, du mercredi 26 novembre au vendredi 5 décembre. Une épreuve redoutée, mais indispensable, car elle distingue les élèves capables d’argumenter, de penser clairement, de porter une parole structurée.
Des jurys et des délibérations chronométrés
La délibération du premier groupe est prévue le mardi 9 décembre à 07h30, et les résultats seront rendus publics le mercredi 10 décembre à 10h00, moment toujours fort pour les familles comme pour les enseignants.
Pour ceux qui devront passer par le second groupe, les choix d’épreuves seront possibles dès le mercredi après-midi jusqu’au vendredi 12 décembre. Les oraux de rattrapage se dérouleront le lundi 15 décembre, avant la délibération finale et les résultats, attendus le mardi 16 décembre.
Une session 2024 marquée par le chaos, sauvée par l’effort
L’année 2024 reste dans toutes les mémoires : une année chaotique, secouée par les événements du 13 mai. Malgré cela, les élèves ont tenu. Ils sont allés au bout. Et ils ont obtenu leur baccalauréat grâce au contrôle continu, dispositif qui a permis à l’institution de maintenir le cap dans la tourmente.
Les résultats avaient été remarquables : un taux de 80,9 % de réussite toutes filières confondues (générale, technologique, professionnelle), soit 2 595 nouveaux bacheliers. Dans le détail : 333 élèves éliminés ou refusés, 278 ont été présentés au rattrapage. Un bond significatif si l’on compare aux 68,3 % enregistrés en 2023.
Pour le vice-recteur, le constat était clair : « Le contrôle continu récompense l’assiduité et le travail régulier. » Une vision de l’école où le sérieux sur toute l’année prévaut sur la performance d’un jour, et où les élèves engagés sont justement valorisés.
Cette session 2025 marque un retour à la normalité, mais surtout à la méritocratie. Les épreuves retrouvent leur densité, leur rythme, leur sélectivité.
Le bac reste un rite républicain, un passage qui distingue ceux qui se sont donné les moyens d’avancer. Face aux polémiques permanentes, une vérité demeure : l’école tient debout lorsque le travail, la discipline et la constance priment sur la victimisation et l’abaissement du niveau.
Le défi est là : encourager les élèves à viser plus haut, rappeler que la réussite n’est jamais un dû, et assumer une exigence qui prépare à la vraie vie. Cette session 2025, dense et ordonnée, renoue avec cette philosophie simple mais fondamentale : le mérite, rien que le mérite.















