Il fait partie de ces jeunes talents qui avancent vite, très vite. À seulement 19 ans, Senji a déjà mixé dans les clubs de Nouméa, organisé des soirées pour la jeunesse, évolué aux côtés de DJ locaux reconnus et même posé ses platines en Australie.
Un parcours atypique, démarré très tôt, et qui témoigne de la montée en puissance d’une nouvelle génération d’artistes calédoniens capables de concilier ambition, créativité et débrouillardise.
Un héritage musical et un mentor décisif
Comme souvent dans les parcours précoces, tout commence par une figure marquante. Pour Senji, ce rôle est tenu par son père, son mentor et ancien DJ.
Selon lui, c’est son père qui lui a transmis l’envie de se lancer et les bases du métier : un accompagnement qui lui a permis de prendre très jeune confiance dans un milieu réputé exigeant.
Il décrit cette entrée dans la musique comme une évidence : une passion de longue date, nourrie autant par l’écoute que par l’envie de faire vivre des émotions au public.
Le contact direct avec les danseurs, dit-il, a rapidement joué un rôle déterminant dans sa progression et sa motivation.
Des premières scènes marquantes au 1881 jusqu’à l’Australie
Le jeune DJ fait ses armes sur des événements ambitieux : soirées Kaneka, Zouk, grosses scènes au 1880 de Nouville aux côtés de DJ Kesh.
Une immersion rapide dans un univers professionnel où il apprend à gérer la technique, le rythme… et le public.
Très tôt, il organise aussi ses propres événements destinés aux jeunes encore au lycée, preuve d’une fibre entrepreneuriale déjà présente.
Il multiplie ensuite les sets dans les bars et clubs nouméens, avant de franchir une étape importante : l’expérience australienne, qui lui ouvre une nouvelle façon d’aborder le mix et l’énergie des soirées.
Une jeunesse qu’il connaît… de loin, mais qu’il respecte
Interrogé sur son regard sur la jeunesse calédonienne, Senji adopte un ton humble. Peu présent sur le territoire ces derniers temps, il reconnaît ne pas suivre de près les débats locaux, mais insiste sur l’accueil toujours positif qu’il reçoit dans ses retours à Nouméa.
Pour lui, la jeunesse ici reste ouverte, bienveillante et dynamique, un public dans lequel il se reconnaît encore malgré ses voyages.
Un conseil simple pour les futurs DJs : oser
S’il devait adresser un message aux jeunes qui rêvent de se lancer, Senji ne tourne pas autour du pot : se lancer sans attendre.
Il compare volontiers la musique au sport : une discipline dans laquelle on progresse en pratiquant, et qu’on ne regrette jamais d’avoir choisie.
Son parcours en est l’illustration : à 19 ans, il a déjà construit l’équivalent de plusieurs années d’expérience, simplement parce qu’il a osé tôt.
Avec un parcours riche avant même ses 20 ans, Senji incarne une jeunesse calédonienne ambitieuse, mobile et déterminée.
Porté par une profonde passion pour la musique et par une volonté constante de progresser, il s’affirme comme l’un des jeunes DJs à suivre dans les années à venir, ici comme ailleurs.
Et pour ceux qui hésitent encore à se lancer, son message reste clair : on ne regrette jamais d’avoir choisi la musique.















