Je me réveille et la première nouvelle tombe de Tahiti : un glissement de terrain a emporté deux maisons. Quatre morts, plusieurs disparus, un terrain instable et des secours qui fouillent encore la boue. La journée commence avec l’humilité que la nature impose toujours.
Chez nous, c’est le feu qui reprend. À Pouembout, le site d’enfouissement brûle encore, comme en août. Batteries mal vidées, étincelles, et voilà un pan entier de déchets qui part en fumée.
Même scénario à Dumbéa, où le château d’eau derrière Koutio a chauffé. Les pompiers éteignent partout, et on oublie trop souvent qu’ils se font prendre à partie pendant qu’ils éteignent nos bêtises.
Et puis arrive l’affaire Forrest.
Plus d’un million de francs pour se déplacer à Paris pendant dix jours. « Pratique courante », dit-il.
Le parquet parle de détournement de fonds publics, mais il s’en sort avec une contribution citoyenne de 150 000 francs.
Le rapport qui dénonçait 534 millions par an de frais de déplacement sur 2019–2024 prend soudain tout son sens.
Et on continue de demander aux Calédoniens de serrer la ceinture.
Pendant ce temps, Aircal prépare son transfert à Tontouta pour le 2 mars. Pas un choix, un sursaut de survie. 500 millions économisés ici, 500 millions là, et un milliard de réparations évitées. C’est ça ou perdre la connectivité avec les îles.
Au Congrès, on discute innovation, budget et gouvernance.
L’UC, elle, reste dans sa ligne : faire échouer Bougival, contester tout, partout, jusqu’au Conseil d’État… qui lui a répondu que ce n’était pas de son ressort.
Résultat : une stratégie qui tourne en rond pendant que le temps tourne, lui, très concrètement.
Dans les chiffres du jour : 7 800 entreprises ont profité de Sud Pro, près de 1,7 milliard injectés dans l’économie locale. Et une nouvelle version du dispositif arrive en 2026, plus ciblée, plus fine. La CMA, elle, déménage à Ducos. Fin d’une époque à Nouville, mais début d’une proximité plus utile pour les artisans.
Dans l’économie, Office Plus reconstruit son entrepôt détruit pendant les émeutes. Un symbole : la première pierre posée, presque vingt mois après le chaos.
Bref.
Entre scandales, glissements, incendies et renaissances, le pays vacille et se reconstruit en même temps.
C’est toute la Nouvelle-Calédonie, en une journée.




















