La rumeur a enflé, comme souvent, sur les réseaux sociaux, alimentée par l’angoisse et la désinformation.
Mais cette fois, la réalité administrative est venue balayer les fantasmes… tout en imposant un cadre clair.
Des rumeurs virales… mais une réalité administrative bien différente
Depuis le 23 décembre, les réseaux sociaux bruissaient d’une même affirmation : une fermeture totale de la vente d’alcool jusqu’au mois de janvier.
Un message anxiogène, largement partagé, souvent sans source, parfois volontairement déformé.
Ces rumeurs étaient fausses.
Aucun arrêté n’avait été pris dans ce sens à cette date, et aucune interdiction générale n’était en vigueur.
En revanche, à l’approche du 31 décembre, période historiquement sensible en matière de troubles à l’ordre public, le représentant de l’État sur le territoire a choisi d’anticiper plutôt que de subir.
Une décision administrative, encadrée, limitée dans le temps et juridiquement fondée.
Contrairement aux discours victimaires entendus en ligne, il ne s’agit ni d’une punition collective ni d’une atteinte arbitraire aux libertés, mais d’un outil classique de prévention, déjà utilisé lors de périodes festives à risque.
Limitation de la vente d’alcool : des mesures précises et temporaires
Pour prévenir les débordements, le haut-commissaire de la République a pris un arrêté de limitation de la vente d’alcool à emporter.
Ces mesures s’appliquent du dimanche 28 décembre à 12 h jusqu’au 1er janvier inclus.
Concrètement, la vente d’alcool à emporter est limitée, par jour et par personne, selon les seuils suivants :
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4 litres de boissons ayant un titre alcoométrique n’excédant pas 10 degrés
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OU 2 litres de boissons ayant un titre alcoométrique supérieur à 10 degrés et n’excédant pas 18 degrés
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OU 1 litre de boissons ayant un titre alcoométrique supérieur à 18 degrés
Il ne s’agit donc ni d’une interdiction totale ni d’une fermeture des commerces, mais d’un encadrement strict des volumes, ciblant les excès et non la consommation responsable.
Cette approche pragmatique vise à réduire l’alcoolisation massive, souvent à l’origine de violences, d’accidents et de dégradations, sans pénaliser inutilement les familles ou les consommateurs modérés.
Ordre public et responsabilité : une décision assumée de l’État
Autre point essentiel : la consommation d’alcool sur la voie publique est strictement interdite durant cette période.
Là encore, le cadre est clair.
La voie publique n’est pas un espace de beuverie, mais un lieu partagé, qui doit rester sûr, apaisé et respectueux pour tous.
Face à une minorité qui transforme chaque fête en prétexte au chaos, l’État fait le choix de la fermeté responsable.
Pas de discours moralisateur, pas de posture idéologique, mais une décision opérationnelle, fondée sur l’expérience et les faits.
Dans un contexte calédonien encore marqué par des tensions sociales, le laisser-faire serait une faute.
Assumer l’autorité républicaine, c’est au contraire protéger la majorité silencieuse, celle qui veut célébrer sans peur, sans violence et sans débordements.
Cette limitation temporaire de la vente d’alcool s’inscrit donc dans une logique simple : prévenir plutôt que réparer, encadrer plutôt que réprimer, et rappeler que la liberté ne peut exister sans responsabilité.

















