Depuis octobre 2025, la Nouvelle-Calédonie vit sous l’influence d’une phase La Niña clairement identifiée, selon le dernier bulletin de prévision saisonnière publié par Météo-France. Contrairement aux discours alarmistes ou aux interprétations militantes du climat, l’établissement public livre une analyse rigoureuse, chiffrée et prudente, fondée sur des indicateurs scientifiques reconnus.
Le phénomène ENSO, qui structure une grande partie de la variabilité climatique dans le Pacifique, a atteint son maximum d’intensité. La tendance est désormais à l’affaiblissement, avec un retour à des conditions neutres attendu au premier trimestre 2026, une information clé pour les acteurs économiques, agricoles et institutionnels du territoire.
Une La Niña en fin de course, sans catastrophisme
Le bulletin est clair : La Niña décline. L’indice relatif Niño 3.4 (RONI), conçu pour éviter les biais liés au réchauffement climatique global, montre que le pic du phénomène est désormais derrière nous. Cette approche scientifique, assumée par Météo-France, évite la surinterprétation politique du climat, trop souvent instrumentalisée dans le débat public.
Pour le trimestre janvier-février-mars 2026, les modèles multi-systèmes indiquent un retour progressif vers une situation neutre, sans bascule brutale vers un épisode El Niño. Un signal de stabilité bienvenu pour un territoire déjà éprouvé par des crises économiques et sociales bien réelles.
Cette lecture factuelle rappelle une évidence : le climat se gère par l’anticipation, pas par la peur. Les prévisions saisonnières ne sont ni des prophéties ni des slogans, mais des probabilités fondées sur des décennies de données.
Des pluies globalement au-dessus des normales
Côté précipitations, Météo-France annonce une probabilité de 55 % de cumuls supérieurs aux normales sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie pour le début de l’année 2026. Une tendance cohérente avec une phase La Niña encore présente, bien qu’affaiblie.

Les normales mensuelles servent de repères clairs :
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Janvier : 205 mm
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Février : 235 mm
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Mars : 260 mm
Il est toutefois rappelé, sans détour, qu’une prévision trimestrielle n’exclut jamais des variations mensuelles. Un mois peut être plus sec ou plus arrosé que la tendance générale, un point souvent ignoré par les discours simplificateurs.
Cette précision méthodologique illustre le sérieux du travail de Météo-France, loin des raccourcis idéologiques. Informer, ce n’est pas affoler, mais donner aux décideurs et aux citoyens les clés pour s’adapter.
Chaleur marquée et vents plus faibles : un signal à surveiller
Les températures devraient être supérieures aux normales avec une probabilité de 80 %. Les valeurs de référence rappellent la réalité du climat calédonien :
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Janvier : 22,5 °C / 30,4 °C
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Février : 23,1 °C / 33,7 °C
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Mars : 22,6 °C / 30,0 °C

Cette chaleur accrue s’accompagnerait de vents moins vigoureux que la normale, avec une probabilité de 55 %. Concrètement, le nombre de jours d’alizés secs pourrait être inférieur aux moyennes habituelles, fixées entre 7 et 11 jours selon les mois.

Là encore, Météo-France insiste sur la prudence : aucun scénario extrême n’est acté, seulement des tendances probabilistes. Une rigueur scientifique qui tranche avec les discours anxiogènes souvent relayés hors de tout cadre factuel.
En résumé, la Nouvelle-Calédonie s’oriente vers un début d’année 2026 plus chaud, plutôt humide et moins venteux, dans un contexte de sortie progressive de La Niña. Une situation à suivre, mais sans dramatisation excessive.
Face aux défis climatiques, la lucidité vaut mieux que l’idéologie, et l’expertise publique française reste une boussole fiable pour comprendre, prévoir et agir.















