Au Mont-Dore, le débat politique local prend une tournure de plus en plus frontale. Dès lors que des élus expriment publiquement leurs désaccords en conseil municipal, certains dénoncent une mise en scène. Une accusation que les principaux intéressés réfutent, rappelant que le conseil municipal est, par essence, « un lieu de débat démocratique où la parole doit circuler librement ». En toile de fond, une opposition désormais audible dans une commune longtemps habituée à l’absence de contradiction.
Le retour du débat après des décennies sans opposition
Pendant plus de 35 ans, la vie politique municipale s’est déroulée sans réelle opposition structurée.
Ils ont fait ce qu’ils ont voulu sans opposition
dénoncent aujourd’hui plusieurs élus. Dans ce contexte, l’expression de désaccords est perçue par certains comme du « théâtre ». Pourtant, les élus concernés revendiquent une démarche transparente :
Quand des vérités sont dites, elles dérangent
rappellent-ils, estimant que le débat public ne saurait être réduit à un simulacre dès lors qu’il bouscule des habitudes bien ancrées.
Transparence revendiquée et parole publique assumée
Depuis le début du mandat, les élus d’opposition affirment avoir rendu compte de leur action de manière systématique. Près de 65 vidéos ont été publiées pour exposer leurs positions et propositions.
Ces vidéos témoignent de notre engagement total au service de la commune
soulignent-ils. L’objectif affiché est clair : replacer l’intérêt général « au-dessus des arrangements politiques », et permettre aux Mondoriens de juger sur pièces.
Assiduité de Nina Julié : des chiffres opposés aux accusations
Les critiques visant Nina Julié sont particulièrement ciblées. Certains l’accusent d’absentéisme, une affirmation que ses soutiens qualifient de « fausse et pas très maligne ».
Chaque conseil municipal est filmé
rappellent-ils, ajoutant que « comme preuve, on fait pas mieux ».
Les chiffres avancés sont précis : Nina Julié aurait participé à 100 % des conseils municipaux depuis le début du mandat. À la province Sud, elle figure également parmi les élus les plus assidus, avec 49 assemblées suivies sur 54 en six ans.
La réalité est claire
résument ses défenseurs.
Travail de terrain et politique de proximité
Au-delà des séances en hémicycle, les élus mettent en avant le travail de terrain.
Il n’existe pas de bonne politique déconnectée du quotidien des Calédoniens
répètent-ils régulièrement. Rendre compte de ce travail sur les réseaux sociaux serait donc, selon eux, non seulement légitime, mais nécessaire.
Le contact direct avec les Mondoriens est aussi essentiel que le travail institutionnel
insistent-ils.
Une opposition jugée inconsistante
La charge devient plus sévère lorsqu’il est question de Monsieur Berthelot. Pour sa « première et unique prise de parole en six ans », ses opposants affirment qu’il « n’a apporté aucune solution, défendu aucun Mondorien, avancé aucun chiffre ».
Plus grave encore à leurs yeux : « il n’a jamais eu le courage de condamner clairement les responsables des événements du 13 mai ». Une attitude qui expliquerait, selon eux, « pourquoi ses soutiens visibles se limitent aujourd’hui à des militants et des pages de la CCAT ».
Une échéance électorale sous tension
À l’approche des élections municipales, le ton se durcit. « Les Mondoriens auront l’occasion de faire un choix très prochainement ». Un choix présenté comme binaire : « entre ceux qui ont eu le courage de dire la vérité et ceux qui ont préféré détourner le regard ».
La mobilisation s’annonce forte, avec une question centrale posée aux électeurs : « Êtes-vous satisfaits de ce que le Mont-Dore est devenu ? »
Au Mont-Dore, la confrontation politique ne se joue plus en coulisses. Elle s’expose désormais publiquement, chiffres à l’appui, dans l’enceinte du conseil municipal comme sur les réseaux sociaux. À quelques mois des élections, le débat démocratique reprend ses droits, laissant aux Mondoriens la responsabilité du verdict final.


















