Une matinée décisive pour le fonctionnement institutionnel du pays. Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a montré qu’il pouvait retrouver discipline et efficacité.
Un retour à l’ordre après l’absentéisme du 19 septembre
Ce vendredi 3 octobre, dès 8 h 30, la commission permanente du Congrès de la Nouvelle-Calédonie s’est réunie avec un constat évident : cette fois, les membres du gouvernement étaient bien présents. Contrairement à la séance précédente du 19 septembre, marquée par des absences remarquées, le message est passé : les institutions ne peuvent fonctionner que si chacun assume sa responsabilité.
Au total, neuf projets de délibération ont été examinés. Tous ont été adoptés, preuve d’un retour à la discipline collective et d’un consensus institutionnel. De la réforme des concours de la fonction publique à la santé des sportifs, en passant par la modernisation des aéroports, chaque texte adopté illustre la nécessité d’avancer plutôt que de bloquer.
Des décisions concrètes au service des Calédoniens
Les travaux de ce vendredi ne se sont pas perdus en débats stériles. Le « mini-Congrès » a adopté plusieurs mesures fortes. Parmi elles : l’insertion des travailleurs handicapés par l’intérim, la garantie d’emprunt pour la SIC en faveur du logement social ou encore la modification des concours de la fonction publique. Sur le plan économique et technique, le feu vert a été donné à la modernisation des aérodromes et à la réforme des tarifs de l’électricité, essentiels pour l’avenir énergétique du territoire.
Le domaine sportif a également été mis à l’honneur avec l’adoption de trois textes : sur les manifestations sportives, la santé des athlètes et la lutte contre le dopage, et enfin sur l’adhésion à l’Organisation régionale antidopage d’Océanie (ORADO). Ces votes montrent que la Nouvelle-Calédonie ne peut rester à la traîne, qu’il s’agisse de moderniser ses infrastructures ou de protéger sa jeunesse.
Avis politiques et chantiers à venir
La séance n’a pas seulement validé des délibérations : Elle a également permis à la commission, présidée par Philippe Dunoyer et composée de onze membres, de donner son avis sur deux projets de loi nationaux. Le premier, relatif à l’extension des pouvoirs des polices municipales et des gardes champêtres, illustre un tournant sécuritaire que le territoire soutient. Le second concernait certaines dispositions du projet de loi de finances pour 2026, confirmant l’ancrage institutionnel de la Nouvelle-Calédonie dans la République.
Enfin, des rapporteurs spéciaux ont été désignés pour plusieurs avant-projets de loi du pays : réglementation du kava, exigences techniques en matière aérienne, statut des assistants familiaux et modernisation des relations entre l’administration et les entreprises. Autant de dossiers qui pèseront lourd sur l’avenir du territoire et son attractivité économique.
Ce 3 octobre 2025, la commission permanente a rappelé une vérité simple : quand les élus sont présents et responsables, les institutions avancent. Après l’absentéisme inquiétant du mois dernier, ce retour au sérieux était attendu. En adoptant des textes concrets, la quatrième assemblée française envoie un signal clair : la Nouvelle-Calédonie a besoin d’action, pas de blocage.