Candidat pour Les Républicains calédoniens aux élections municipales de Païta, Antoine Romain dresse un constat lucide : entre reconstruction, sécurité et relance économique, la commune avance, malgré les cicatrices laissées par les émeutes de mai 2024.
« Le retour à l’ordre a été rendu possible grâce à l’État et à la gendarmerie »
Païta fut l’une des communes les plus touchées par les violences du printemps 2024. Pour Antoine Romain, la priorité a d’abord été de rétablir la sécurité :
Le retour à l’ordre et à la sécurité a été rendu possible grâce au soutien des forces de l’ordre et à l’excellente coopération entre la commune, la gendarmerie et les services de l’État.
Les destructions ont été massives : mairie, école partiellement incendiée, centre de première intervention de Tontouta détruit. Mais la reconstruction est en marche.
Les travaux de l’école Gustin vont reprendre dans les semaines qui viennent. L’État a aussi financé la reprise du centre de Tontouta.
Caméras, éclairage public, locaux de police municipale : « Grâce à la province Sud, tout cela est en cours de réinstallation », souligne le candidat.
« La pauvreté progresse, mais Païta reste debout »
Durant la crise, Antoine Romain s’était illustré par son engagement direct auprès des habitants.
La mairie, c’est le service de proximité par excellence. Nous avons acheminé des produits de première nécessité quand les routes étaient bloquées.
L’expérience a mis en lumière une autre réalité :
Il y a aujourd’hui une vraie paupérisation des populations. Les moyens municipaux ne suffisent pas toujours, mais nous avons renforcé les dispositifs sociaux pour 2025.
Malgré la crise, il reste optimiste : « On est plus équipés, même mentalement, pour réagir si ça devait se reproduire. »
« Faire revivre le cœur du village »
Si les zones industrielles – ZIZA, ZICO, ZIPAD – ont été épargnées, le centre du village, lui, a souffert.
L’idée, c’est de redonner vie au village. Les habitants, anciens comme nouveaux, y sont très attachés.
La priorité : reconstruire les locaux associatifs détruits et recréer des lieux de vie.
Il faut remettre de la vie dans le centre, y compris en soirée. On pourrait imaginer des événements sur la place du village, comme partout ailleurs dans le monde.
Mais pour cela, une condition : la sécurité. « Sans sécurité, il n’y aura ni développement ni loisirs », martèle-t-il.
« Une gendarmerie moderne pour protéger les habitants »
Sur la question sécuritaire, Antoine Romain veut tordre le cou aux rumeurs :
Grâce aux renforts, un escadron de gendarmes mobiles est désormais présent en permanence sur Païta.
Le projet qu’il porte : la construction d’une nouvelle gendarmerie, plus vaste, sur un terrain communal déjà réservé.
Nous sommes prêts à consentir des efforts fonciers pour accueillir une vraie gendarmerie qui hébergerait les services et les familles.
En parallèle, il prône une police municipale renforcée, plus proche des habitants : « Voir les policiers, ça rassure les commerçants et les habitants. »
« Païta est la commune qui progresse le plus en population »
Contrairement aux idées reçues, Païta n’a rien perdu de son attractivité.
Entre 2019 et 2025, la commune est passée de 24 000 à 28 000 habitants. C’est la plus forte progression du territoire.
Avec plus de 33 % de croissance en dix ans, Païta attire aussi les entreprises :
Des entrepreneurs de Ducos ou de Dumbéa viennent s’y installer.
Et d’insister : « Païta n’est plus une commune-dortoir : on y vit, on y travaille, on y scolarise ses enfants. »
« Être maire de Païta, c’est un vrai job de management »
Pour Antoine Romain, la fonction de maire dépasse la simple gestion locale :
Maire de 28 000 habitants, c’est un vrai boulot à plein temps : 215 agents à encadrer, des relations constantes avec la province, l’État et le gouvernement.
Mais le lien avec Paris reste essentiel :
Activer les réseaux métropolitains fait avancer les dossiers plus vite. C’est crucial.
Quant à sa vision personnelle :
La politique n’est pas un gros mot. Les municipales sont peut-être les élections les plus politiques : c’est la gestion de la cité.
Une passion pour la chose publique
S’il était élu maire, Antoine Romain promet une approche à la fois pragmatique et passionnée :
Je n’appelle pas à une rupture totale, mais à une continuité améliorée.
Et de conclure :
J’ai une vraie passion pour la chose publique. Mon objectif : faire de Païta une commune encore plus vivante, plus sûre et plus unie.