Les micros d’Océane FM se transforment souvent en baromètre du moral calédonien, et c’est la compagnie Air Calédonie qui a concentré la colère : vols annulés sans message, trajets perdus, frustration accumulée.
Un thème récurrent qui révèle un malaise bien plus profond : le sentiment d’être laissé sur le tarmac, sans explication ni considération.
« 40 kilomètres pour rien ! » : la colère monte sur les annulations
L’auditeur à l’origine du coup de gueule ne cache pas son exaspération :
« Tu fais 40 kilomètres pour venir chercher un colis, puis ils annulent le vol. Pas de message de prévention ! »
Un témoignage qui résume à lui seul le manque d’information et de respect du client souvent reproché à la compagnie.
Le vol concerné, entre la Grande Terre et Lifou, illustre ce que d’autres auditeurs ont confirmé en filigrane : l’absence d’alerte avant l’annulation, et la nécessité de « revenir plus tard », à leurs frais, sans garantie.
« C’est bien ça ! On est obligés de revenir tout à l’heure ! Merci de nous avoir prévenus… enfin, trop tard ! »
Ces mots condensent une réalité logistique tendue : manque de réactivité, information déficiente, et pour les usagers, temps et argent perdus.
« C’est pas encore Tontouta ! » : l’ironie amère des voyageurs
Face à l’énervement, les animateurs tentent un brin d’humour :
« Et encore, vous avez de la chance, c’est pas encore à Tontouta ! »
Mais derrière la plaisanterie perce une inquiétude plus large : celle d’une dégradation générale du service public aérien.
Entre suppressions de vols, retards chroniques et communication lacunaire, les Calédoniens estiment que la confiance s’érode.
Pour beaucoup, Air Calédonie symbolise un système trop lent à se remettre en question, alors que la population dépend de ses liaisons inter-îles.
« On comprend, mais c’est toujours nous qui payons »
L’auditeur conclut calmement :
« On comprend qu’il y ait des aléas, mais c’est toujours nous qui payons le prix. »
Cette phrase résume le fond du malaise : les passagers ne demandent pas l’impossible, seulement de la prévenance et du respect.
À chaque vol annulé, c’est une journée perdue, des dépenses supplémentaires, des rendez-vous manqués.
Et quand la compagnie garde le silence, le mécontentement s’envole plus vite que les avions.
À travers ce coup de gueule collectif, les auditeurs appellent à une aviation plus humaine et plus fiable.
Air Calédonie, pilier du lien territorial, ne peut ignorer la grogne qui monte.
Une information claire, des notifications en temps réel, un service client réactif : voilà ce que réclame une population fatiguée d’attendre un vol… ou une explication.