Un État qui agit, pas qui promet. Sous le soleil calédonien, Jacques Billant multiplie les visites, rappelant que la présence de la France ne se résume pas à des discours : elle se mesure à ses investissements concrets et à son contrôle rigoureux des deniers publics.
Un haut-commissaire sur tous les fronts : le retour du concret
Depuis sa prise de fonction le 3 mai 2025, Jacques Billant trace une ligne claire : l’État est présent, vigilant et exigeant.
Finies les promesses abstraites ; place à la vérification des réalisations et à l’usage rigoureux des fonds publics. Sa tournée sur le terrain calédonien illustre cette politique de proximité assumée.
Dernier déplacement marquant : la visite du site minier de Goro, en compagnie de Catherine Merckx, commissaire déléguée de la République pour la province Sud. Le duo a rencontré Thibaut Martelin, président de Prony Resources, afin d’évaluer les avancées de la filière nickel, secteur stratégique pour l’économie calédonienne et pour la souveraineté industrielle française dans le Pacifique.
Sur le barrage KO2, les équipes ont présenté le projet Lucy, pièce maîtresse du dispositif de production nickelifère, dont la mise en service est prévue pour janvier 2026. Un chantier emblématique de la relance industrielle soutenue par l’État, qui ne veut plus se contenter d’accompagner, mais bien de piloter.
Des milliards investis, mais sous haute surveillance
Derrière la poignée de main institutionnelle, c’est un message ferme que le haut-commissaire a voulu faire passer : chaque franc doit être utile.
L’État a octroyé à Prony Resources un prêt de 26,3 milliards de F.CFP via le Fonds de développement économique et social, versé en trois tranches entre 2024 et 2025.
Ces montants considérables visent à soutenir la production, relancer les recrutements et renforcer la compétitivité du site industriel, maillon essentiel d’une économie calédonienne en pleine mutation.
Mais le mot d’ordre de Jacques Billant est clair : transparence et résultats.
L’État veut voir où va l’argent, vérifier la bonne utilisation des fonds et s’assurer que les engagements pris par les entreprises se traduisent par des emplois et des performances tangibles.
Dans une Nouvelle-Calédonie marquée par des crises industrielles répétées, cette vigilance symbolise un retour affirmé de l’autorité républicaine sur les grandes orientations économiques du territoire.
Culture et patrimoine : la France au chevet du Centre Tjibaou
L’action de l’État ne s’arrête pas aux chantiers industriels. Le haut-commissaire a également visité le Centre culturel Tjibaou, symbole fort de la culture kanak et de l’identité calédonienne.
Accompagné de Franck Léandri, chargé de mission aux affaires culturelles, Jacques Billant a rencontré la direction et les agents de l’Agence de développement de la culture kanak, afin de dresser un état des lieux des besoins urgents du site.
Conçu par l’architecte Renzo Piano et inauguré en 1998, le centre est aujourd’hui confronté à une vétusté croissante.
Fruit du grand programme culturel de la présidence Mitterrand, il bénéficie désormais d’un plan de rénovation financé à 68 % par l’État, pour un montant total de 405 millions de F.CFP.
Ces travaux, inscrits dans les contrats de développement, illustrent une politique culturelle où la France assume son rôle de garant du patrimoine commun, tout en consolidant son image internationale.
De la mine au musée, de l’industrie à la culture, l’État agit avec méthode et discernement.
La stratégie de Jacques Billant repose sur une conviction simple : la présence française ne doit pas être symbolique, mais opérante.
En multipliant les déplacements de terrain et en exigeant des comptes, le haut-commissaire incarne un État ferme mais loyal, partenaire du développement calédonien, garant de la bonne gestion publique et de la continuité républicaine dans le Pacifique.
Dans un territoire parfois tenté par la défiance, la République fait la preuve qu’elle est là, qu’elle investit et qu’elle contrôle.
Une présence calme, mais déterminée : celle d’une France qui, au-delà des discours, agit et veille à la bonne marche du pays.
Crédit photo : Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie