Réunie à l’Avenir le 18 octobre 2025, la Cellule de Coordination des Actions de Terrain (CCAT) a publié un nouveau communiqué appelant à la mobilisation de ses sympathisants indépendantistes et souverainistes. Un texte dans lequel le mouvement dénonce une « politique de division » menée, selon lui, par le gouvernement Lecornu et les « loyalistes et leurs alliés ».
Un discours radical toujours centré sur le “dégel du corps électoral”
La CCAT réaffirme son opposition au projet d’accord Bougival, qu’elle qualifie d’« instrumentalisation électorale ». Le mouvement estime que le « dégel du corps électoral » mettrait en péril les acquis des accords de Matignon et de Nouméa, censés garantir la représentation du peuple kanak.
Dans le texte, les dirigeants de la cellule appellent à « résister à la dilution » et à « défendre la souveraineté du peuple kanak ». Une rhétorique bien connue, ancrée dans la continuité de leur lutte contre toute évolution institutionnelle qui irait dans le sens d’une égalité des droits politiques entre citoyens calédoniens.
Christian Tein au centre du discours victimaire
Sans surprise, Christian Tein, présenté comme le « leader déporté » de la CCAT, occupe une place centrale dans ce communiqué. Le mouvement évoque « la force de la vérité » et « la puissance de la détermination du peuple kanak » après la décision de justice autorisant son retour sur le territoire.
Mais au-delà du symbole, le ton du texte reste vindicatif : l’État y est accusé de « répression », de « militarisation » et de « judiciarisation à outrance ». Une rhétorique qui s’inscrit dans la ligne de défense adoptée depuis les émeutes de mai 2024, tout en cherchant à entretenir une tension politique permanente.
Attaques frontales contre les élus loyalistes et les médias
La CCAT s’en prend nommément à plusieurs responsables politiques loyalistes, citant Sonia Backès, Virginie Ruffenach, Philippe Blaise et Nicolas Metzdorf, accusés d’« attiser la haine raciale » et de diffuser des propos « diffamatoires ».
Le communiqué met également en cause « certains médias et réseaux sociaux anti-indépendantistes », assimilés à des « machines de propagande ». Un procédé habituel de la part de la cellule, qui vise à délégitimer toute critique de ses actions, en l’assimilant à une “campagne coloniale”.
Une rhétorique de résistance plus que de dialogue.