La Nouvelle-Calédonie figurera parmi les principaux sujets de discussion lors du prochain séminaire du Comité spécial de la décolonisation des Nations Unies (C-24), prévu du 21 au 23 mai à Dili, au Timor-Leste. Ce territoire français du Pacifique, inscrit sur la liste des territoires à décoloniser depuis 1986, fait l’objet d’un suivi particulier par l’organisation internationale.
Fonctionnement du Comité spécial
Le C-24, créé en 1961, rassemble actuellement 29 États membres. Sa mission principale consiste à :
– Examiner annuellement la situation des 17 territoires non autonomes
– Organiser des séminaires régionaux (Caraïbes/Pacifique en alternance)
– Émettre des recommandations à l’Assemblée générale de l’ONU
« Ce comité offre diverses possibilités de traitement, pas nécessairement l’indépendance« , précise un expert des questions internationales. « L’ONU observe surtout si les puissances administrantes respectent les droits des populations locales.«
Un cadre d’expression pour toutes les parties
Chaque année, le comité constitue une tribune où :
– Les indépendantistes calédoniens présentent leurs revendications
– Les non-indépendantistes défendent leur position
– L’État français justifie son administration du territoire
« Cela permet de prendre à témoin la communauté internationale« , souligne un analyste politique. « La Nouvelle-Calédonie n’est pas un territoire totalement intégré à la République française.«
Impact limité mais symbolique
Si les décisions du C-24 n’ont pas de caractère contraignant, elles conservent une portée symbolique importante :
– La France, en tant qu’État souverain, n’est pas tenue de suivre les recommandations
– Le comité peut recommander le maintien ou le retrait d’un territoire de la liste
– En 2023, l’ONU a confirmé le maintien de la Nouvelle-Calédonie sur cette liste
À suivre :
– Les débats spécifiques sur la Nouvelle-Calédonie lors du séminaire de Dili
– Les positions qui seront défendues par les différentes délégations
– Les recommandations finales du comité pour 2025
Sources : NC1ère/DC, Nations Unies, experts en droit international – Mai 2025