La crise que traverse la Nouvelle-Calédonie a fait exploser les demandes des entreprises et des salariés. Dans ce contexte tendu, où chaque délai administratif devient un frein, l’exécutif adopte une stratégie claire : rendre la collectivité plus lisible, plus rapide, plus utile.
UN CHATBOT POUR RÉPONDRE AUX QUESTIONS DE DROIT DU TRAVAIL : UN OUTIL PRAGMATIQUE, AU SERVICE DES ACTIFS
À une période où salariés et employeurs cherchent des réponses rapides, la mise en ligne d’un chatbot sur le site de la DTEFP offre un premier niveau de clarté.
Accessible gratuitement, sans inscription, il délivre des réponses issues de contenus vérifiés, fondés sur le Code du travail et les conventions collectives, preuve que la technologie peut servir le pays plutôt que le remplacer.
Son rôle n’est pas de se substituer aux juristes, mais de désengorger les services, d’éviter les appels inutiles, d’éclairer les questions les plus fréquentes : repos dominical, durée du travail, droits des salariés, obligations des employeurs, procédures spécifiques.
Grâce à cet outil, un salarié en doute, un entrepreneur en difficulté ou un professionnel en pleine procédure peuvent enfin obtenir une réponse immédiate, fondée sur le droit positif, sans attendre des jours.
Une démarche simple, pragmatique, conforme à une vision de proactivité économique qui fait souvent défaut à l’administration.
Pour y accéder, rien de plus facile : se rendre sur le site de la DTEFP et cliquer sur l’icône du chatbot, une petite bulle blanche sur fond rose en bas à droite de l’écran, après avoir accepté les cookies.
DES DÉMARCHES 100 % NUMÉRIQUES POUR LES ENTREPRISES : UN CHOIX ASSUMÉ DE RÉDUCTION DES DÉLAIS
Le second volet de la réforme est encore plus concret. Six nouveaux services sont désormais en ligne sur demarches-simplifiees.gouv.nc, donnant aux entreprises un accès direct à des procédures autrefois longues, lourdes, parfois incompréhensibles.
Parmi ces démarches dématérialisées figurent les demandes de dérogation au repos dominical ou à la durée hebdomadaire du travail. Deux sujets sensibles, surtout en période de reprise où les entreprises doivent pouvoir s’adapter aux besoins du marché.
Mais ce n’est pas tout : l’administration facilite désormais en ligne le dépôt des demandes d’agrément ou de renouvellement pour les formateurs « sauveteurs secouristes du travail » (SST), les habilitations de coordonnateur SPS, les déclarations d’ouverture de chantiers hyperbares ou de plongées professionnelles en scaphandre autonome.
Des démarches essentielles pour les secteurs techniques et industriels, qui pèsent lourd dans l’activité locale.
L’objectif est simple : réduire le temps perdu dans la paperasse, améliorer la traçabilité, éviter les déplacements, et permettre aux professionnels de se concentrer sur leur cœur de métier.
Dans une économie fragilisée, chaque jour gagné sur une procédure administrative peut signifier un chantier maintenu, une formation validée, un contrat sauvé.
UNE POLITIQUE ASSUMÉE DE SOUTIEN À L’ACTIVITÉ : L’EXÉCUTIF SE RESSAISIT POUR NE PAS ENTRAVER L’ÉLAN ÉCONOMIQUE
Le message politique est clair : le gouvernement entend soutenir l’activité économique plutôt que la contraindre. Dans une période où la Nouvelle-Calédonie affronte un choc financier et social inédit, les entreprises ont plus que jamais besoin d’un territoire efficace, prévisible, orienté vers la performance collective.
Cette démarche de modernisation répond à une logique assumée : moins de bureaucratie, plus d’agilité, une administration qui accompagne plutôt qu’elle ne ralentit.
Un changement de culture, presque de philosophie, qui s’inscrit dans la volonté de remettre au cœur du système ceux qui créent la valeur : les entrepreneurs, les salariés, les professionnels.
Ces outils numériques ne régleront pas tout, mais ils témoignent d’une évolution que beaucoup attendaient : un secteur public conscient de son rôle stratégique dans la relance du pays.
En apportant plus de clarté, plus de rapidité et plus d’accessibilité, le gouvernement pose une première pierre vers une administration plus moderne, plus responsable, et surtout plus utile.
Une chose est sûre : en période de crise, l’inaction n’est pas une option.
Avec cette simplification administrative, la Nouvelle-Calédonie choisit un chemin de pragmatisme, d’efficacité et de soutien concret aux acteurs économiques, un choix politique assumé, dans un moment où le pays en a plus que jamais besoin.















