Au Rex Nouméa, le théâtre de marionnettes prend de la hauteur avec le spectacle « Marionnettes en quête d’Hauteur », porté par la compagnie Les Incompressibles. Du 27 au 30 novembre, quatre personnages hauts en couleur s’animent sur scène dans une création présentée comme « pleine d’énergie et de poésie », où ambitions ratées, gaffes en série et rêves de gloire se croisent. « Traditions italiennes et folie théâtrale s’entremêlent », promet la présentation du spectacle.
Une galerie de personnages entre dérision et tendresse
Au cœur de la pièce, Richard incarne le comédien « sensible et idéaliste rêvant d’une gloire théâtrale bien difficile à atteindre », figure typique de l’ingénu qui refuse de renoncer à ses rêves. À ses côtés, Toni le cabot joue les perturbateurs, décrit comme « pitre abonné aux gaffes » et prêt à suivre Richard dans sa « folie des grandeurs ». Ces deux personnages forment un duo comique où l’amitié se frotte sans cesse au ridicule.
Autour d’eux gravitent Betty, « jeune et belle directrice et programmatrice du théâtre, un tantinet bourgeoise », prise en étau entre ses responsabilités et la rébellion des comédiens. Face à elle, Shelton, « vieux comédien shakespearien complètement décati », surgit « tout droit sorti de la malle » après avoir joué Roméo depuis cinquante ans. Entre ces quatre profils, le spectacle explore les tensions entre direction et troupe, carrière et déclin, sérieux de l’art et légèreté du jeu.
De Polichinelle aux burattini : une filiation assumée
Les créateurs revendiquent une inspiration directe dans la tradition italienne des burattini et de la commedia dell’arte. Les personnages reprennent « quatre types essentiels » : les deux ingénus, le bouffon et le vieillard, une structure qui renvoie aux archétypes populaires comme Polichinelle. Cette organisation reflète un modèle éprouvé, hérité des troupes de burratinai, où « deux manipulateurs peuvent animer jusqu’à quatre marionnettes en même temps ».
Ce dispositif scénique permet de créer un rythme soutenu, fondé sur le contraste permanent : naïveté des jeunes, cynisme du vieux comédien, autorité fragile de la directrice et fantaisie incontrôlable du bouffon. Le spectacle est présenté comme « un spectacle drôle, sensible et ancré dans la grande tradition théâtrale italienne », mais « revisité avec créativité » pour parler au public d’aujourd’hui.
Le Rex Nouméa, terrain de jeu pour un théâtre accessible
Le spectacle se jouera du 27 au 30 novembre au Rex Nouméa, avec quatre séances tout public : jeudi 27 et vendredi 28 à 19 h, samedi 29 à 18 h et dimanche 30 à 17 h. Les tarifs annoncés vont « de 1 500 F à 2 000 F », ce qui inscrit la proposition dans une logique de théâtre accessible, notamment pour les familles. La billetterie est ouverte via la plateforme Eticket NC, à l’adresse indiquée par l’organisateur, et « sur place 1 h avant le spectacle », dans la limite des places disponibles.
L’événement est porté localement par le Chapitô de NC, qui centralise les informations et les réservations. Le contact téléphonique affiché, « 27 56 36 », permet d’obtenir des précisions sur les séances et les modalités pratiques. Le spectacle s’inscrit ainsi dans une programmation qui fait du Rex un lieu de diffusion pour des formes théâtrales visuelles, mêlant marionnette, jeu et tradition populaire.
Une séance scolaire pour ouvrir les coulisses du théâtre
Au-delà du public familial, une séance scolaire est prévue le vendredi 28 novembre à 9 h, spécifiquement destinée aux classes. Les équipes invitent les enseignants à « inscrire [leur] classe » ou à « obtenir plus d’informations » via le mail [email protected] ou le numéro 27 56 36. L’objectif affiché est d’utiliser ce spectacle comme support pédagogique pour aborder la commedia dell’arte, les archétypes de personnages et l’art de la marionnette.
Cette ouverture scolaire permet de replacer la création dans une démarche de transmission culturelle. Les organisateurs mettent en avant un spectacle « drôle » mais aussi « sensible », qui offre une porte d’entrée concrète vers l’histoire du théâtre italien et les codes de la représentation. Entre burlesque, poésie et références classiques, les élèves découvrent un théâtre qui parle autant d’eux que des traditions européennes.




















