Ce matin, je tombe sur les images de Kuendu Beach.
Deux cents personnes bourrées, quatre interpellations, six en cellule de dégrisement et 80 flics sous les cailloux.
On nous explique que le problème, ce n’est pas la fête, c’est l’alcool.
Sur le terrain, on voit surtout que la cocotte-minute sociale continue de bouillir, avec un goulot de bouteille en guise de soupape.
Dans les salons climatisés, on prépare une consultation citoyenne anticipée sur l’accord de Bougival.
Les loyalistes applaudissent, « les Calédoniens juges de paix », tout ça.
Calédonie Ensemble veut des compléments pour rassurer l’UC-FLNKS, L’Éveil océanien trouve tout « flou » et met la calculette budgétaire sur la table.
Pendant ce temps, le Medef répète qu’il a été entendu… mais qu’il attend toujours des chiffres, pas des promesses.
À Pouembout, un homme se lève un matin et décide de tuer son oncle handicapé d’un coup de carabine.
Aux assises, on cherche à comprendre l’incompréhensible pendant que l’IEOM rappelle qu’on ne paye pas un salaire en cash au-delà de 179 000 francs.
Sur le papier, on encadre les billets.
Dans la vraie vie, on peine déjà à encadrer la violence.
Au Nord, le bac de la Ouaième est en maintenance, on rafistole le flotteur en attendant d’en construire un neuf.
Sur les routes du Caillou, la caravane de l’entrepreneuriat a fait le tour des lycées pour semer l’idée qu’on peut créer son propre boulot au lieu de le chercher.
À Dumbéa, une apicultrice repart avec deux médailles au concours des miels, petite spirale positive dans un climat économique franchement collant.
Côté sport, Victor Tirebaque revient champion d’Océanie au développé couché.
L’ASPTT reste invaincue en O’League, Magenta sort de la Coupe de France et la Rainbow Race prépare cinq kilomètres de poudre colorée pour oublier le reste.
Entre les coups de trop sur la plage, les consultations qu’on ne sait pas encore comment organiser et les plans de relance qui n’existent que dans les micros, on serre les dents… et on espère que, cette fois, ce ne sera pas juste un lendemain de fête de plus sur le sable.
Bref.















