À quelques semaines d’un événement diplomatique majeur pour la France, l’Université de la Nouvelle-Calédonie et l’Institut d’Émission d’Outre-mer (IEOM) réunissent le public pour une conférence exceptionnelle. Le lundi 1er décembre 2025, à 18 heures, l’amphithéâtre Guy Agniel accueillera Agnès Bénassy-Quéré, professeure d’économie et seconde sous-gouverneure de la Banque de France.
Un rendez-vous rare, gratuit et grand public, qui permettra de comprendre les enjeux économiques, financiers et climatiques de la future présidence française du G7.
La France aux commandes du G7 : un rôle stratégique en 2026
Le 1er janvier 2026, la France prendra la présidence du G7, qui réunit depuis 1975 sept puissances économiques majeures : États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Japon et France.
Cette rotation annuelle ne se limite pas à une formalité diplomatique : elle influence l’agenda économique mondial, les discussions entre pays avancés et la manière dont les États coordonnent leurs réponses face aux crises.
Aux côtés du ministère des Finances, la Banque de France pilotera la « filière finance » :
- suivi macroéconomique mondial,
- stabilité financière,
- réformes des systèmes de paiement,
- risques liés au changement climatique.
Le sommet du G7, prévu en juin 2026 à Évian, sera l’un des rendez-vous les plus scrutés par les marchés et les médias internationaux.
Trois priorités majeures : déséquilibres, innovations de paiement, climat
La conférence à l’UNC mettra en lumière trois axes centraux de la future présidence française :
- Les déséquilibres macroéconomiques mondiaux
Endettement élevé, déficits persistants, ralentissement de la croissance mondiale : autant de sujets qui concernent directement les économies avancées et émergentes. Comprendre ces tensions est essentiel pour anticiper les chocs qui peuvent toucher les Outre-mer. - Les innovations en matière de paiements
Crypto-actifs, instant payment, montée des solutions numériques : le système financier mondial se transforme rapidement. Pour des territoires insulaires comme la Nouvelle-Calédonie, ces innovations ouvrent de nouveaux défis en matière de sécurité, de souveraineté et d’inclusion. - Les risques économiques du réchauffement climatique
Cyclones plus fréquents, perturbations logistiques, hausse des coûts d’assurance : le climat est un sujet majeur pour les économies insulaires du Pacifique.
Le G7 entend renforcer la coordination internationale pour réduire l’exposition des systèmes financiers à ces risques.
Ces trois thèmes, mondiaux par nature, ont des impacts directs ou indirects sur les Outre-mer — et donc sur la Nouvelle-Calédonie.
Agnès Bénassy-Quéré : une voix majeure de l’économie française
Professeure d’économie, spécialiste reconnue des politiques macroéconomiques et financières, Agnès Bénassy-Quéré occupe depuis 2023 le poste de seconde sous-gouverneure de la Banque de France.
Elle a enseigné à l’Université Paris-1 et au Collège de France, dirigé des laboratoires de recherche, et œuvré à rapprocher les analyses académiques des besoins concrets des décideurs publics.
Sa présence à Nouméa constitue une opportunité rare :
- comprendre les coulisses de la préparation du G7,
- saisir les interactions entre décisions globales et réalités ultramarines,
- entendre une experte au cœur même de la politique économique française.
En accueillant une conférencière du rang d’Agnès Bénassy-Quéré, l’UNC et l’IEOM offrent au public calédonien une fenêtre directe sur les grands débats économiques mondiaux.
À l’heure où la France s’apprête à présider le G7, ce rendez-vous s’annonce comme un moment privilégié pour comprendre les enjeux, mesurer les risques et réfléchir aux opportunités pour la Nouvelle-Calédonie et les Outre-mer.





















