Je me réveille avec un nouveau mort sur la route.
Un homme de 32 ans tué cette nuit à Poya, voiture encastrée dans un arbre, 30ᵉ victime depuis le 1ᵉʳ janvier.
Ironie totale : ce sont les capteurs de son téléphone qui ont déclenché l’alerte et prévenu les secours.
La technologie s’améliore, le bilan humain, lui, reste le même.
À Nouméa, la semaine commence au palais de justice.
En appel, un chef de village de Wallis et son fils rejugés pour un voisin tué à coups de marteau et une scène de crime maquillée en 2021.
Les faits sont reconnus, la première cour les avait acquittés, le parquet a fait appel.
On va voir si la deuxième audience raconte la même histoire.
Pendant ce temps, on prépare la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes.
Bilan du Grenelle, actions de la Province Sud, colloques, projections, soirées dédiées :
on communique beaucoup pour essayer d’éviter le prochain drame conjugal.
Heureusement, il y a des nouvelles qui respirent.
Près de 400 petits entrepreneurs de 6 à 17 ans à Nouméa et Koné ont monté leurs stands, vendu leurs créations, expliqué leurs marges comme des adultes.
Au marché alternatif du parc Brunet, 1 500 personnes, du local, de la musique, des idées cadeaux de Noël loin des grandes surfaces.
À l’extérieur, Marseille défile en blanc contre le narco-banditisme, plus de 6 000 personnes pour dire stop.
En Australie, le cyclone Fiona arrache arbres et toitures autour de Darwin.
Bref.
Entre l’arbre de Poya, les coups de marteau de 2021 et les stands de cookies des gamins, la Calédonie avance toujours sur deux jambes : le tragique et l’espoir.




















