Le retour de Christian Tein est désormais confirmé pour le 4 décembre. Un come-back très attendu… et massivement contesté par plus de 11 000 Calédoniens.
Un retour programmé : arrivée le 4 décembre, séjour dans le Nord, Congrès du FLNKS
Selon plusieurs sources concordantes, Christian Tein doit revenir en Nouvelle-Calédonie le 4 décembre 2025, avant de se rendre directement dans le Nord puis à Canala, où se tiendra le Congrès du FLNKS.
Les informations recueillies indiquent que son déplacement devrait suivre un déroulé déjà établi : après l’atterrissage à Nouméa, il prendrait aussitôt la route vers le Nord, où il resterait jusqu’à la tenue du congrès. On évoque également l’arrivée de son neveu, Dimitri, prévue quelques jours plus tôt, dès ce samedi.
Ce retour marquera la première apparition publique d’un des visages les plus commentés des derniers mois, après les violences de mai 2024 et les enquêtes judiciaires encore en cours.
Pour le FLNKS, cette séquence est stratégique : montrer la présence de ses cadres, reconstruire une dynamique interne et afficher une forme d’unité à l’approche des débats institutionnels. Pour une large partie de la population, au contraire, le calendrier fait l’effet d’un électrochoc.
Un rejet massif : plus de 11 000 signatures contre son retour dans les conditions actuelles
Quelques semaines avant l’annonce de ce retour, une pétition citoyenne a recueilli plus de 11 000 signatures certifiées.
Son message était clair : un retour prématuré de Christian Tein risquerait de raviver les tensions, alors que familles, entreprises et quartiers touchés se relèvent encore des événements de mai.
Le texte rappelle que la société calédonienne reste extrêmement vulnérable, plusieurs mois après les violences. Les démarches judiciaires concernant cette période ne sont d’ailleurs pas arrivées à leur terme, ce qui nourrit l’idée qu’un retour précipité pourrait rouvrir des tensions que beaucoup tentent encore d’apaiser. Les signataires estiment que les conditions pour un retour serein ne sont pas réunies, la reconstruction matérielle et psychologique étant toujours en cours dans de nombreux quartiers. Pour eux, réintroduire aujourd’hui une figure aussi controversée risquerait de raviver les fractures au lieu de favoriser un climat de stabilité.
Ce chiffre, rarement atteint dans l’histoire récente du territoire, montre que la question Tein dépasse largement la sphère politique : elle touche à la mémoire immédiate, à la sécurité, et au besoin de stabilité exprimé par une partie importante du public.
Un retour qui pèsera sur la scène politique et sur la recherche d’apaisement
Le retour de Christian Tein, malgré cette mobilisation citoyenne massive, ouvre une nouvelle séquence politique.
D’un côté, le FLNKS espère relancer sa dynamique interne.
De l’autre, une part significative de la population refuse de tourner la page sans justice ni garanties.
La question dépasse les individus : elle révèle une fracture profonde dans la société calédonienne, partagée entre ceux qui veulent avancer vite et ceux qui demandent du temps, du calme et des certitudes.
Dans un territoire encore marqué, l’arrivée du 4 décembre ne sera pas un simple déplacement : elle sera un test politique et social, observé de près par tous les acteurs du pays.
Un test qui dira si la Nouvelle-Calédonie est prête à absorber ce retour… ou si les tensions risquent d’être ravivées.


















