L’État adopte une approche plus directe pour reprendre la main sur le processus politique. Un trio de personnalités expérimentées arrive à Nouméa début décembre. Paris dépêche Rémi Bastille, Thierry Lataste et Benoît Lombrière, trois connaisseurs aguerris du dossier calédonien, afin de renforcer le dialogue entre les forces politiques locales autour de l’accord de Bougival. Cette initiative intervient dans un contexte fragile où le FLNKS s’est retiré du processus, créant un déséquilibre que l’État cherche à corriger.
Clarifier et sécuriser le texte
Le ministère prévoit que la mission identifie les éclaircissements nécessaires, consolide les formulations sensibles et propose des ajustements techniques. L’objectif est de produire un document explicatif permettant aux électeurs de voter en connaissance de cause lors de la consultation citoyenne anticipée envisagée en mars 2026. Cette démarche vise à éviter tout flou juridique et à stabiliser l’adhésion autour de l’accord.
Le FLNKS en retrait, l’UNI en position intermédiaire
Tandis que le FLNKS rejette désormais le compromis de Bougival, l’UNI, elle, continue de le soutenir avec réserves, demandant toutefois des amendements ciblés. Cette fracture interne affaiblit la voix indépendantiste unifiée, tandis que les formations non-indépendantistes maintiennent leur ligne de soutien au texte. Le paysage politique se reconfigure, et Paris observe et arbitre.
Le calendrier institutionnel maintenu
Le projet de loi encadrant la consultation sera présenté le 17 décembre en Conseil des ministres, avec une adoption attendue début 2026. Bougival prévoit la création d’un « État de la Nouvelle-Calédonie » inscrit dans la Constitution ainsi qu’une nationalité calédonienne. Malgré les résistances, l’État continue d’avancer selon son plan, démontrant que le cap républicain reste fixé.


















