La FCBTP a tenu à exercer un droit de réponse après la publication, de notre article évoquant une « régulation » des prix du BTP : https://ladepeche.nc/2025/11/30/indices-btp-la-chute-silencieuse-qui-rebat-les-cartes/
Pour la fédération, cette présentation ne reflétait pas la réalité vécue par les entreprises, au point d’être jugée alarmante. En demandant à réagir officiellement, la FCBTP a voulu rappeler que derrière les indices en baisse, il n’y a ni embellie ni reprise, mais un secteur en survie économique, confronté à l’effondrement des carnets de commandes et à des trésoreries exsangues.
Un responsable résume l’agacement général :
laisser croire que le secteur va mieux, c’est nier l’angoisse quotidienne des entreprises
Indices en baisse : un mirage statistique selon la FCBTP
Contrairement à ce qui a été écrit, la FCBTP affirme que les indices publiés ne reflètent absolument pas la santé réelle du secteur. La fédération rappelle que « l’Isee.nc avertit que ces indices ne peuvent en aucun cas être considérés comme le reflet fidèle des coûts du BTP » .
Un entrepreneur ajoute :
si les chiffres racontent une belle histoire, la réalité, elle, raconte un effondrement
Un marché trop petit pour produire des indicateurs fiables
La fédération insiste sur les limites structurelles du marché calédonien. Les données disponibles sont partielles, certaines impossibles à collecter, et les coefficients ont été réévalués trop récemment pour refléter les hausses actuelles. La FCBTP note que « le marché calédonien est trop étroit pour produire des indicateurs robustes » .
Comme le confie un analyste local :
on ne peut pas tirer de grandes conclusions avec de petits chiffres
Selon la fédération, l’activité des entreprises est aujourd’hui « entre 0 et 2 mois de visibilité », une situation inédite depuis plus de dix ans.
Un chef de chantier résume l’inquiétude :
nous travaillons semaine par semaine, priant pour que le téléphone sonne
La baisse des prix n’est pas le signe d’une reprise, mais celui d’une agonie
La FCBTP insiste sur un point clé : la baisse observée n’est pas liée à une régulation ou à une dynamique positive, mais à un phénomène brutal de déstockage forcé.
Un fournisseur confie :
si les prix chutent, c’est seulement parce que les entrepôts se vident faute de clients
L’alerte est claire : la faiblesse de la demande couplée à la baisse des prix est un signal catastrophique. La FCBTP résume la situation : « un indice qui baisse alors que les volumes s’effondrent n’est que le signe d’une catastrophe en cours » .
Un expert économique va plus loin :
dans n’importe quel marché, cette configuration annonce un effondrement imminent
L’irresponsabilité des lectures optimistes
La fédération pointe du doigt certaines analyses jugées trop rapides et dangereuses. Le communiqué indique que « diffuser une lecture partielle et déconnectée du terrain frôle l’irresponsabilité » .
Un représentant du secteur estime que « minimiser la crise du BTP, c’est condamner les petites entreprises à disparaître dans l’indifférence ».
La prise de parole de la FCBTP résonne comme un avertissement sévère : la baisse des indices n’est pas une bonne nouvelle, mais le symptôme d’un secteur au bord du précipice. Alors que certains s’empressent de lire des signes de reprise, les professionnels rappellent une vérité brutale : sans chantiers, il n’y a ni emplois, ni trésorerie, ni avenir. Et, comme l’affirme la fédération, « le BTP ne va pas mieux : il glisse vers une crise majeure » .



















