La reconstruction avance enfin, et elle dit quelque chose de clair : la France est là pour tenir le pays debout.
Après les destructions, l’heure n’est plus aux lamentations mais au redressement territorial.
LE RETOUR DU CONCRET : L’ÉTAT OUVRE LE CHANTIER DE DONIAMBO
La Nouvelle-Calédonie avait besoin de signaux forts. Elle les obtient enfin. Après dix-huit mois d’incertitudes consécutifs aux émeutes de mai 2024, le site de Doniambo dévasté, incendié, totalement inutilisable entre en phase de démolition et de reconstruction. Ce n’est pas un symbole creux : c’est une décision assumée et financée, qui marque le retour de l’État au centre du jeu.
Ce vendredi 5 décembre, Jacques Billant, haut-commissaire de la République, Alcide Ponga, président du gouvernement, et Petelo Sao, membre en charge de l’urbanisme et du bâtiment, ont foulé un terrain encore meurtri. Mais cette fois, la visite n’était pas destinée à constater les dégâts : elle servait à activer la première manœuvre concrète de la reconstruction.
Le haut-commissaire a été clair :
C’est ce qui nourrit, ce qui alimente les entreprises calédoniennes. Une phrase simple, mais qui dit l’essentiel.
La reconstruction n’est pas une faveur : c’est un moteur économique, un outil de souveraineté et une réponse ferme au chaos passé.
La Direction des achats, du patrimoine et des moyens (DAPM) renaîtra donc de ses cendres d’ici à 2027. Six-cent-trente millions de francs seront investis, dont 302,4 millions apportés par l’État. Un cofinancement équilibré, loin des fantasmes victimaires, où chacun gouvernement local et République prend sa part.
L’ARGENT ENTRE, LES CHANTIERS S’OUVRENT : UNE STRATÉGIE POUR STABILISER LE TERRITOIRE
Derrière Doniambo, c’est une véritable architecture de reconstruction qui se déploie. Pas un projet isolé. Pas un pansement. Mais un plan massif, chiffré, assumé, contrôlé.
Quatre-vingts dossiers de réhabilitation sont déjà validés. Coût total : 12,3 milliards de francs. On ne parle plus de promesses, mais de financements, de calendriers, de murs et de charpentes.
Le lycée Petro-Attiti, le centre d’accueil de Nouville, la DTE de Ducos, le centre de contrôle technique, la DPJEJ, le Sénat coutumier… Les services les plus touchés par les émeutes vont retrouver des locaux dignes.
Et surtout : les entreprises calédoniennes retrouveront du travail. C’est la philosophie du plan : produire, reconstruire, relancer. Sortir de la spirale de la plainte pour entrer dans celle de l’efficacité.
En trois ans, c’est tout un réseau stratégique de bâtiments publics qui doit être remis en état. Ces équipements structurent la vie institutionnelle, éducative, sociale et administrative du territoire. Leur reconstruction n’est pas un luxe : c’est la condition même du maintien de l’ordre républicain et du fonctionnement de l’État.
UN INVESTISSEMENT MASSIF : LA FRANCE PREND SES RESPONSABILITÉS
Depuis mai 2024, certains affirmaient souvent bruyamment que la France ne ferait rien, qu’elle laisserait pourrir la situation. Les faits leur répondent.
Le 5 décembre marque le lancement officiel de dix grands chantiers, pour dix milliards de francs, dont six milliards financés directement par l’État.
Le reste est porté par le gouvernement local : un partenariat clair, maîtrisé, où chacun sait ce qu’il doit à l’autre.
Ce plan de reconstruction n’est pas seulement une allocation budgétaire : c’est un message politique fort. La République ne recule pas devant les violences : elle reconstruit. Elle ne se dilue pas : elle réaffirme son rôle. Et surtout, elle ne cède pas à la logique du « tout est perdu ».
En soutenant majoritairement ces travaux, l’État rappelle que la stabilité du territoire n’est pas négociable. Il montre également que la relance passera par le travail, l’investissement et la reconstruction, non par les postures ou les revendications déconnectées des réalités économiques.
Derrière ces chantiers, il y a des emplois, des entreprises locales, des filières qui redémarrent. La boucle productive se réactive, et avec elle la possibilité d’un développement plus solide et moins dépendant des crises politiques.
La Nouvelle-Calédonie entre dans une phase décisive : celle où l’on cesse de commenter les ruines pour reconstruire l’avenir. L’État met l’argent, le gouvernement local porte les projets, et les entreprises calédoniennes retrouvent enfin des perspectives.
C’est cela, la vraie reconstruction : du concret, du travail, une direction claire. Et surtout, une certitude : la France assume son rôle et remet de l’ordre là où certains avaient semé le chaos.


















