Un régiment d’élite ouvre enfin ses portes : une journée rare, une immersion totale.
À l’heure où l’esprit de défense recule, le RIMaP-NC rappelle ce qu’est vraiment la France : discipline, engagement, transmission.
Un régiment d’élite qui ouvre ses portes au public
Le 13 décembre, de 9 h à 17 h, le RIMaP-NC accueillera le public pour une journée exceptionnelle, totalement gratuite, pensée comme une immersion au cœur de l’armée de Terre. Un rendez-vous rare, presque solennel, tant ce régiment demeure un pilier discret mais incontournable de la défense française dans le Pacifique.
Les Calédoniens pourront découvrir ce que beaucoup croient connaître sans jamais l’avoir vraiment vu : une famille militaire, soudée, exigeante, où se côtoient jeunes engagés, cadres expérimentés, spécialistes et volontaires venus servir la France, parfois pour quelques mois, souvent pour plusieurs années.
Le régiment compte environ 700 soldats, un effectif impressionnant, composé en majorité de jeunes militaires en mission de courte durée, épaulés par 150 cadres installés durablement en Nouvelle-Calédonie avec leurs familles.
Cette journée permettra de rencontrer toutes les composantes du régiment : parachutistes, commandos nautiques, logistique, maintenance, pompiers, équipes cynophiles. Une mosaïque de compétences qui incarne la polyvalence d’une unité tournée vers l’action, la souveraineté et la protection des populations.
Au programme : démonstrations dynamiques de combat d’infanterie, de C4 (combat corps à corps), de cynotechnie, ainsi qu’une présentation des savoir-faire opérationnels.
Pour beaucoup, ce sera l’occasion de découvrir l’envers du décor : entraînement, matériel, tactiques, gestes de premiers secours au combat. Un aperçu concret de ce que vivent les soldats français, loin des clichés et des discours victimaires.
Moment fort de la journée : la présentation de la salle d’honneur, gardienne de la mémoire des Volontaires du Pacifique, ces hommes partis combattre le nazisme au prix de sacrifices que la Nation n’a jamais oubliés. Une transmission essentielle, au moment où le rapport à l’Histoire s’effrite chez les plus jeunes.
Enfin, la fête aura aussi sa part de lumière : la chanteuse WAMEJO offrira un concert exceptionnel au camp Broche, preuve que tradition militaire et culture locale peuvent se rencontrer sans jamais se dénaturer. Une tombola dotée de plus d’un million de francs CFP clôturera l’événement.
Une armée qui recrute : un tremplin pour les jeunes du territoire
Au-delà de la fête, le RIMaP-NC profite de cette journée pour présenter l’un de ses dispositifs les plus prometteurs : le Volontariat Découverte, un contrat court de quatre mois destiné aux 18-26 ans souhaitant vivre une première expérience professionnelle rémunérée, nourrie, logée et profondément structurante.
Dès mars 2026, 30 places seront ouvertes pour ce sas d’entrée dans l’armée de Terre. Durant quatre mois, les volontaires seront immergés dans la vie militaire tout en travaillant au profit de la collectivité : rénovation de bâtiments publics, soutien logistique, missions d’intérêt général. Une manière concrète de servir le territoire tout en apprenant des compétences utiles, avec un salaire avoisinant les 90 000 francs CFP par mois.
Cette immersion trouvera son apogée lors du défilé du 14 juillet à Nouméa, où les volontaires pourront marcher aux côtés des soldats du régiment. Un moment d’honneur rare, symbole de leur engagement et de la reconnaissance de la Nation.
À l’issue du contrat, trois voies s’offriront à eux :
– Signer un contrat long dans l’armée de Terre ;
– Rejoindre la réserve opérationnelle ;
– Ou poursuivre études et projets civils, enrichis d’une expérience unique.
Pour s’inscrire, rien de compliqué : rendez-vous au CIRFA, caserne Gally-Passebosc, avant le 9 janvier 2026, pour déposer un dossier et passer les évaluations (visite médicale, tests psychotechniques, épreuves sportives). Une sélection exigeante mais juste, fidèle à l’esprit de l’armée française.
Une institution centenaire, pilier de la souveraineté française dans le Pacifique
Créé en 1916, d’abord comme bataillon de tirailleurs canaques, le régiment n’a cessé d’écrire une page majeure de l’histoire militaire française. De Vesles-et-Caumont à Bir-Hakeim, de la Tunisie à Monte Cassino, les volontaires de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie ont combattu avec un courage qui honore encore aujourd’hui l’uniforme français.
Depuis 1981, le régiment porte officiellement le nom de RIMaP-NC. Il aligne aujourd’hui six unités de combat et de soutien, multipliant les missions : souveraineté, présence, secours aux populations, préparation opérationnelle, coopération régionale avec les nations du Pacifique.
Le régiment réalise chaque année une quarantaine de tournées en province. Ces déplacements loin des casernes, souvent dans des zones isolées, renforcent le lien entre l’armée et les populations locales. Un lien que peu d’institutions savent encore entretenir avec autant de constance et de respect.
Sa structure interarmées, ses capacités d’entraînement uniques, sa capacité de projection rapide en font un acteur essentiel de la stratégie française dans la région. Un rôle souvent sous-estimé, mais absolument déterminant.
À l’heure où les tensions internationales s’intensifient, où les discours anti-France gagnent du terrain, le RIMaP-NC apparaît comme ce qu’il a toujours été : une force de stabilité, de loyauté et de protection, au service de la Nouvelle-Calédonie comme de l’ensemble du territoire national.


















