C’est un retour chargé d’émotion pour la Nouvelle-Calédonie. Le samedi 6 septembre 2025, Juliette Collet a été sacrée Miss Nouvelle-Calédonie, permettant au Territoire de retrouver sa place parmi les prétendantes à Miss France. Grâce à elle, la Nouvelle-Calédonie revient sous les projecteurs de l’élection nationale.
Un parcours exceptionnel jusqu’au Top 12 puis au Top 5 et 1ère dauphine
Le parcours de Juliette Collet s’est conclu sur une distinction majeure : celui de première dauphine de Miss France 2026, un rang qui confirme l’ampleur de sa performance. Après être entrée dans le Top 12, puis dans le Top 5, elle s’est imposée comme l’une des figures les plus fortes de l’édition. Son maintien jusqu’à la dernière sélection montre qu’elle n’a jamais faibli, alliant prestance, maîtrise et sincérité. Pour la Nouvelle-Calédonie, cette place de première dauphine représente un résultat historique et un motif de fierté immense, symbolisant la montée en puissance d’une candidate qui a su convaincre à la fois le jury et le public sans jamais trahir son identité.
Un discours puissant sur l’authenticité et le courage
Face au jury et à des millions de téléspectateurs, Juliette Collet a livré l’un des discours les plus marquants de la soirée. Interrogée sur la manière de rester soi-même à l’ère des réseaux sociaux, elle a assumé un message profondément personnel. Elle a d’abord rappelé que, comme toutes les candidates, elle est exposée quotidiennement au regard d’Internet, mais que cette exposition ne doit jamais effacer la liberté individuelle : celle « d’être fiers de nos différences ».
Elle a aussi dénoncé la facilité des critiques anonymes en appelant, avec calme mais fermeté, à « la bienveillance envers toutes les femmes présentes sur le plateau ». Évoquant sa pudeur et celle de son île, elle a confié la fierté d’avoir « ouvert des portes » pour d’autres jeunes Calédoniennes. Juliette a conclu en revendiquant son authenticité : l’une des rares, selon elle, à se montrer réellement telle qu’elle est sur les réseaux, un acte qu’elle qualifie de courage et qu’elle encourage chacun à adopter, malgré les jugements.
Origines et formation
Juliette Collet a 23 ans et mesure 1,70 m. Elle est originaire de Touho, qu’elle porte désormais sur la scène nationale. Ses études l’ont conduite jusqu’à Marseille, où elle a décroché un master en biologie marine et gestion des risques naturels.
Au-delà des paillettes, Juliette s’est engagée activement dans le secours à la personne. Elle est secouriste depuis plusieurs années, a exercé comme nageuse-sauveteuse, et milite avec des associations comme Croix-Rouge française dans son territoire natal. C’est pour elle une évidence :
mon rêve à moi n’est pas de briller, mais de faire briller les autres
Dans les pages de la presse, elle dit s’être toujours sentie tiraillée entre plusieurs cultures, un métissage calédonien qu’elle accepte aujourd’hui avec fierté. Elle confie également qu’avant son élection, elle n’avait jamais porté de talons ni fait de maquillage de scène. Amatrice d’escalade, qu’elle pratique depuis l’enfance avec son père, de musique (piano, conservatoire, groupes) et de nature, elle incarne une jeunesse simple, authentique, mais résolue à mettre en lumière le “Caillou”.
Une candidate engagée, pas qu’un visage charmant
En tant que secouriste et militante, Juliette a abordé Miss France comme une opportunité :
tendre la main à ceux qui en ont besoin, que ce soit dans l’urgence ou la vie quotidienne
Elle ne visait pas seulement la beauté : elle met la lumière sur des valeurs humaines, le métissage, l’entraide, la résilience face aux défis environnementaux, des enjeux qui résonnent profondément en Nouvelle-Calédonie.
La participation de Juliette a remis la Nouvelle-Calédonie sous les projecteurs de l’Hexagone. C’est une occasion rare et précieuse de rappeler que le concours Miss France peut servir de tribune pour des territoires d’outre-mer souvent peu visibles.
Juliette ne cache pas son métissage, son engagement social, ses convictions. Elle incarne une autre version du concours : moins superficielle, plus humaine. À l’heure où les débats sur l’identité, l’environnement, la solidarité font rage, elle donne du sens au traditionnel défilé de robes et de maillots de bain.
Pour beaucoup de jeunes de Nouvelle-Calédonie, elle est un modèle : une fille du pays, modeste, studieuse, engagée, qui prouve qu’on peut garder ses racines tout en visant haut. Une manière de dire :
oui, on existe, et on a notre place
Juliette Collet, symbole d’un renouveau
Juliette Collet, c’est l’histoire d’une Calédonienne, discrète, engagée, déterminée, qui ose rêver de grandeur. À travers elle, la Nouvelle-Calédonie retrouve une scène nationale. Mais c’est surtout une jeune femme qui propose un autre visage du concours : solide, sincère, conscient des défis de son île.


















