Régie Pub
jeudi 27 novembre 2025
La Dépêche de Nouméa
Le Flux
  • A chaud
    • Politique
    • Economie
    • Société
    • Coup de gueule
    • Journée Mondiale
    • La parole aux jeunes
  • Le Débrief
  • Mémoire
  • Tribune
  • Au delà du récif
  • Dossiers
    • JUSTICE
    • NICKEL
    • AVENIR INSTITUTIONNEL
    • ÉCONOMIE
    • INDO-PACIFIQUE
  • SudTV
    • Le Talk
    • Vidéos
  • Météo
No Result
View All Result
  • A chaud
    • Politique
    • Economie
    • Société
    • Coup de gueule
    • Journée Mondiale
    • La parole aux jeunes
  • Le Débrief
  • Mémoire
  • Tribune
  • Au delà du récif
  • Dossiers
    • JUSTICE
    • NICKEL
    • AVENIR INSTITUTIONNEL
    • ÉCONOMIE
    • INDO-PACIFIQUE
  • SudTV
    • Le Talk
    • Vidéos
  • Météo
No Result
View All Result
La Dépêche de Nouméa
Le Flux
No Result
View All Result

Le tabou kanak qui mine la Nouvelle-Calédonie

John par John
9 juillet 2025
dans Tribune
Partager sur FacebookPartager sur Twitter
4 minutes

Par une plume concernée

On ne peut pas exiger que la République reconnaisse ce que le peuple kanak lui-même refuse de trancher.

C’est un non-dit qui empoisonne les relations institutionnelles en Nouvelle-Calédonie : qui est légitime pour parler au nom du peuple kanak ? La question revient à chaque négociation, chaque sommet, chaque crise. Et toujours, on évite d’y répondre. Car au fond, il ne s’agit pas d’un problème entre l’État et les Kanak, ni même entre indépendantistes et loyalistes. C’est un problème interne à la société kanak elle-même.

Quand l’État se retrouve piégé entre deux silences

L’État français est un État de droit, non coutumier. Il ne peut pas – et ne doit pas – désigner qui, parmi les clans, les districts ou les chefferies, est “légitime” pour représenter le peuple kanak. Ce serait une forme de colonisation symbolique : celle qui consisterait à trancher à la place des Kanak leur propre hiérarchie coutumière. Et pourtant, à chaque réunion “historique”, on exige de l’État qu’il reconnaisse les bons Kanak et marginalise les mauvais.

En recevant des figures coutumières “reconnues” sans validation commune, l’État s’expose à des accusations de partialité, voire de trahison. Mais pourquoi ce poids repose-t-il sur ses épaules ? Si la coutume est vraiment ce que l’on dit qu’elle est – le cœur battant de l’identité kanak – alors le peuple kanak lui-même devrait être capable de dire qui, en son sein, est coutumièrement légitime.

Le FLNKS, entre porte-parole autoproclamé et confusion des rôles

C’est là que le bât blesse. Depuis des décennies, le FLNKS se proclame habilité à parler au nom du peuple kanak. Il revendique la légitimité politique de la lutte indépendantiste, et dans son sillage, une certaine légitimité coutumière implicite. Mais dans les faits, il agit comme une structure politique classique, en intégrant dans ses délégations des groupes comme le M.O.I., sans représentativité institutionnelle, tout en laissant les autorités coutumières sur le carreau.

Si la coutume est réellement “l’essence même” de la culture kanak, alors le FLNKS aurait dû associer les autorités coutumières à ses démarches, les rendre visibles, actives, reconnues. Il ne l’a pas fait. Et ce flou volontaire entretient une ambiguïté stratégique : revendiquer l’autorité morale de la coutume sans jamais l’institutionnaliser.

Une question taboue : qui gouverne chez les Kanak ?

Il faut avoir le courage de poser la vraie question, celle que tout le monde esquive : dans la société kanak, qui commande ? Le politique ou le coutumier ? Tant que cette interrogation restera sans réponse, le fonctionnement démocratique restera bancal. Car comment négocier avec un leader politique, si celui-ci est tenu, dans l’ombre, par l’avis de son grand chef ? Comment bâtir une République stable si les décisions gouvernementales peuvent être remises en cause par des autorités traditionnelles non élues ?

Ce dilemme n’est pas nouveau. Il traverse tous les débats sur l’avenir institutionnel. Mais personne n’ose le trancher, de peur de froisser la coutume ou d’exploser les équilibres internes. Résultat : les deux légitimités s’ignorent, se contournent, se neutralisent. Et ce sont les citoyens calédoniens, Kanak ou non, qui en paient le prix : instabilité, défiance, paralysie.

Le prix du flou : une impasse pour demain

Ce qu’on appelle pudiquement “voix kanak” est en réalité un mélange instable de revendications politiques, d’autorité coutumière et de calculs stratégiques. Tant que cette voix ne sera pas clarifiée, unifiée, reconnue par les siens avant de l’être par les autres, elle sera inaudible sur la scène institutionnelle.

La République ne peut pas imposer une hiérarchie coutumière. Elle ne peut que recevoir ceux que le peuple kanak reconnaît comme siens. Mais encore faut-il que le peuple kanak se le dise clairement à lui-même.

La question de la légitimité ne se réglera ni à Paris, ni à Nouméa, mais au sein même des instances traditionnelles et politiques kanak. Et plus on attend pour l’affronter, plus la fracture s’élargira.

 

Tags: autorités coutumièresconflit coutume-politiquecoutume kanakcrise identitaireÉtat françaisFLNKSlégitimité coutumièrenouvelle-calédoniepolitique kanakreprésentativité kanak

Continuer la lecture

Ce sondage que les indépendantistes ne relaient pasTribune

Ce sondage que les indépendantistes ne relaient pas

6 Juil 2025
Climat : le grand forum du blabla calédonien ?Tribune

Climat : le grand forum du blabla calédonien ?

23 Juil 2025
FLNKS, le dialogue impossible d’une ministre face à un murTribune

FLNKS, le dialogue impossible d’une ministre face à un mur

31 Oct 2025
L’UC PRISONNIÈRE DE SA CRÉATURETribune

L’UC PRISONNIÈRE DE SA CRÉATURE

28 Juil 2025
Article précédent

Perpignan : 6 ans ferme pour un incendie criminel géant

Article Suivant

L’USOENC contre des réformes imposées

Article Suivant

L'USOENC contre des réformes imposées

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

Fil d'infos

27/11 à 10:00

Nouméa : la vallée de Sakamoto échappe au béton du FSH

La colère née des émeutes du 13 mai 2024 a agi comme un révélateur brutal des failles du mod...

27/11 à 09:06

Jordan Bardella se confie comme jamais au JDNews

ENTRETIEN. Dans un tête-à-tête inédit avec le JDNews, Jordan Bardella se dépouille du costum...

27/11 à 08:05

Publicité foncière : fin du laxisme administratif

Le foncier calédonien entre dans une phase de clarification attendue, loin des slogans et des po...

27/11 à 07:50

Accord de Bougival : coup de massue pour les indépendantistes

C’est un coup d’arrêt net aux manœuvres politiques de l’Union calédonienne : le droit pr...

27/11 à 06:55

Nicolas Sarkozy, première figure présidentielle multicondamnée

La séquence judiciaire qui frappe Nicolas Sarkozy marque un tournant symbolique pour la Ve Répu...

27/11 à 05:35

Je me réveille avec un aéroport qui déménage et une tortue qui replonge

Je me réveille avec la date qui tombe : 2 mars.Aircal quitte Magenta pour Tontouta.Pas un choix,...

26/11 à 16:09

19 Calédoniens célébrés pour leur engagement exemplaire

Ils sont enseignants, chercheurs, agriculteurs, artistes, soignants, sportifs ou acteurs de la pr...

26/11 à 15:50

L’UC prépare les élections en misant sur le conflit permanent

À chaque nouveau communiqué, l’Union calédonienne montre un peu plus son refus de toute sort...

26/11 à 15:09

Air Calédonie : le transfert à Tontouta devient inévitable

L’avenir d’Air Calédonie bascule vers une nouvelle organisation stratégique. Le transfert v...

26/11 à 15:02

Pourquoi l’alliance ACITI pourrait devenir le cauchemar de Pékin

Dans l’Indo-Pacifique en recomposition, les puissances moyennes cherchent des alliances plus ag...

Logo La Depeche
L'actualité en continue
sur La Dépêche
logo ladepeche nc

RUBRIQUES

  • Au delà du récif
  • Economie
  • Le Débrief
  • Le Talk
  • Opinions
  • Politique
  • Société
  • Vidéos

Le réseau

  • OcéaneFM
  • Le JDD
  • La Dépêche de Nouméa
  • SudTV
  • La Factory

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

  • À votre avis ?
  • Accueil
  • BTM Radio
  • Contact
  • Le Flux
  • Mentions Légales
  • Météo
  • Politique de Confidentialité
  • Politique de cookies
  • Régie Pub

© 2025 - La Dépêche de Nouméa

NAïMA MOUTCHOU FACE AUX GARDIENS DE LA RéPUBLIQUERéISLAMISATION : LA BOMBE STATISTIQUE DéVOILéE PAR L’IFOPCOUTEAUX ZOMBIES INTERDITS : L’ÉTAT PASSE ENFIN à L’ACTIONCHOC EN PROVINCE SUD : LA RIPOSTE CONTRE LES VIOLENCES AUX FEMMESVOLS DE VOITURE : LES CLéS SUR LE CONTACT, UN PIèGE ENCORE TROP FRéQUENTJFK : LE CRIME QUI A FAIT TREMBLER L’AMéRIQUENICOLAS SARKOZY : LE LIVRE CHOC éCRIT DEPUIS LA PRISON DE LA SANTéBUDGET 2026 : L’ÉTAT-PROVIDENCE OU LE COMMUNISME MENTAL FRANçAIS

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist

No Result
View All Result
  • A chaud
    • Politique
    • Economie
    • Société
    • Coup de gueule
    • Journée Mondiale
    • La parole aux jeunes
  • Le Débrief
  • Mémoire
  • Tribune
  • Au delà du récif
  • Dossiers
    • JUSTICE
    • NICKEL
    • AVENIR INSTITUTIONNEL
    • ÉCONOMIE
    • INDO-PACIFIQUE
  • SudTV
    • Le Talk
    • Vidéos
  • Météo

© 2025 - La Dépêche de Nouméa