Dans l’émission « Coups de gueule » d’Océane FM, les témoignages se sont multipliés autour d’une angoisse commune : que restera-t-il aux enfants de Nouvelle-Calédonie ? Derrière les chiffres de l’inflation et les querelles politiques, c’est l’avenir des jeunes qui inquiète.
J’ai honte de ce que je laisse à mon fils
a confié un auditeur, la voix tremblante. Un autre a renchéri :
On mangeait tous dans la même gamelle, qu’on soit wallisien, kanak ou caldoche. Aujourd’hui, même ce lien-là a disparu
Le constat est sans appel : la société calédonienne n’offre plus ni perspectives économiques, ni modèle de cohésion sociale. Mais au-delà du marasme général, une accusation revient : ce sont toujours les mêmes minorités politiques qui bloquent et détruisent.
Une minorité accusée de « tout casser »
Pour de nombreux intervenants, ce qui sacrifie la jeunesse, ce n’est pas “tout le monde” mais bien une minorité indépendantiste, qui impose son discours depuis trente ans.
À force de casser et de bloquer, ils condamnent l’avenir de nos enfants
a résumé un auditeur. Le reproche est récurrent : on construit, et ensuite on brûle.
Ils exigent tout : des infrastructures, des aides, des privilèges… mais ils finissent par détruire ce qui est fait
accuse une auditrice. Cette logique de destruction permanente alimente la colère d’une population qui se sent prise en otage.
Ce n’est pas la population entière qui sacrifie l’avenir, c’est une minorité qui nous entraîne tous dans le mur
tranche un intervenant. Pour beaucoup, cette minorité répète le même discours depuis trente ans : revendications, victimisation et menaces de casse. Et pendant ce temps, ce sont les enfants qui payent.
Les traumatismes invisibles de la jeunesse
Au-delà du manque de perspectives, les enfants portent déjà les cicatrices des crises récentes. Une mère a témoigné :
Mon fils de 11 ans sursaute au moindre bruit. Les violences de mai dernier l’ont marqué à vie
Les enfants payent les bêtises des adultes
a résumé un auditeur. Derrière ces mots simples, une réalité dramatique : la jeunesse vit dans la peur et l’instabilité. Si les plus jeunes continuent de fréquenter leurs camarades sans se soucier des origines, les tensions du monde adulte infiltrent leur quotidien.
Espoir fragile ou exil annoncé ?
Face à ce tableau sombre, deux visions s’affrontent. Certains placent un mince espoir dans la jeunesse :
Peut-être que ce sont eux qui ouvriront la voie de la réconciliation
a lancé un auditeur.
La véritable urgence calédonienne n’est pas seulement économique ou politique, elle est générationnelle. Les enfants sont sacrifiés au nom de querelles portées par une minorité qui casse plus qu’elle ne construit. Le cri des parents résonne comme un avertissement : si rien ne change, une génération entière sera perdue, victime d’un discours figé depuis trois décennies.